Le taux de chômage poursuit sa décrue. Avec 0,1 point de baisse au deuxième trimestre, il s’établit désormais à 9,2 % de la population active en métropole et à 9,5 % avec l’outre-mer, selon des chiffres provisoires de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés jeudi 17 août. Cette légère baisse permet à l’indicateur sur la France entière de retrouver son niveau de début 2012, avant l’élection de François Hollande.

Les chiffres trimestriels sont toutefois à analyser avec prudence car l’évolution mesurée se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/− 0,3 point). En un an, le taux, mesuré par l’Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en baisse de 0,5 point.

2,65 millions de chômeurs en métropole

Au total, l’Insee a comptabilisé 2,65 millions de chômeurs en métropole et 2,81 millions en France entière, soit une baisse trimestrielle de 20 000 (− 0,7 %) dans les deux cas. Sur un an, leur nombre baisse de près de 140 000 (− 5 %).

Baisse de 0,1 point du chômage de longue durée

Parmi ces chômeurs, 1,17 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée baisse de 0,1 point sur trois mois, à 4 % de la population active.

Hausse de 0,9 point du taux de chômage des jeunes

Par classe d’âge, la baisse du chômage a essentiellement profité aux seniors (50 ans et plus) et aux générations intermédiaires (25-49 ans). Leurs taux de chômage ont baissé de 0,3 point sur le trimestre, pour s’établir respectivement à 6,3 % et à 8,4 % en métropole.

En revanche, les jeunes (15-24 ans) n’ont pas bénéficié de la décrue. Leur taux de chômage a augmenté de 0,9 point sur le trimestre, à 22,7 %. Il reste toutefois en nette baisse (− 1,1 point) sur un an.

Baisse du « halo du chômage »

Le « halo autour du chômage » a aussi baissé sur le deuxième trimestre. Certaines personnes souhaitent travailler mais ne sont pas comptabilisées dans les chiffres du chômage de l’Insee car elles ne cherchent pas activement, ou ne sont pas disponibles immédiatement pour travailler. Elles étaient 1,5 million au deuxième trimestre, soit 22 000 de moins qu’au premier. En revanche, ce nombre est quasi stable sur un an.

Par ailleurs, le taux de personnes en sous-emploi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, s’est stabilisé à 6,1 % entre avril et juin, tout en restant en baisse de 0,6 point sur un an. Il s’agit, pour l’essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.

La baisse du chômage n’était pas prévue par l’Insee, qui tablait, dans sa note de conjoncture publiée en juin, sur une stabilisation. L’institut prévoyait une baisse plus tardive, avec un taux qui devait redescendre à 9,4 % en fin d’année en France entière.