Plus d’un an après sa création, La République en marche (LRM) a de nouveaux statuts. Ils ont été adoptés par 90,6 % des votants, a annoncé, jeudi 17 août, le parti d’Emmanuel Macron, qui avance une participation de 32,1 % parmi ses membres.

« Les adhérents ont été nombreux en période estivale à participer à ce scrutin, 72 066 au total (sur les 224 640 adhérents remplissant les conditions pour voter ayant au moins trois mois d’ancienneté d’adhésion) », précise LRM dans un communiqué.

« Un peu plus d’un an après sa création et deux mois après les deux campagnes électorales victorieuses [présidentielle et législatives], La République en marche continue de construire les bases d’un mouvement politique nouveau dans le paysage politique français. »

Selon ces nouveaux statuts, les futurs cadres de LRM seront désignés par un « conseil » (le parlement du parti) constitué majoritairement d’élus LRM et de « référents » départementaux désignés par le parti. Tirés au sort, les adhérents ne représenteront que 25 % de cette instance. Ce conseil « se réunira au moins deux fois par an et prendra des décisions importantes pour l’avenir du mouvement, notamment l’élection du ou des délégués généraux », selon les nouveaux statuts.

Fronde à La République en marche

Le parti majoritaire à l’Assemblée nationale a par ailleurs officialisé sa direction collégiale transitoire, composée de l’ancien député socialiste Arnaud Leroy, de la sénatrice de Paris Bariza Khiari et d’Astrid Panosyan, membre fondatrice du mouvement.

Malgré cette adoption à une large majorité, une fronde a commencé à apparaître au sein de militants LRM. En juillet, une trentaine de membres, rassemblés au sein du collectif La démocratie en marche, avait déposé un référé au tribunal de grande instance de Créteil afin d’empêcher l’adoption des nouveaux statuts du mouvement.

Ce collectif critiquait une consultation « au cœur de l’été et dans des délais trop courts ». Et ils estiment que ces nouveaux statuts mis au vote cantonnent les adhérents de LRM à un rôle de « supporteur ». Mais le 1er août, la justice a rejeté la demande des plaignants, tout en prolongeant de deux semaines le vote, qui s’est terminé mercredi.