Des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame à Turku, autour d’un parterre de bougies et de fleurs. / LEHTIKUVA / REUTERS

Deux jours après ce qui pourrait être la première attaque « avec intention terroriste » sur son sol, la Finlande se recueille. Une minute de silence a été observée, dimanche 20 août, sur la place du marché de Turku, où deux femmes ont été tuées par un jeune Marocain de 18 ans.

Des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame, autour d’un parterre de bougies et de fleurs, en présence des élus, des équipes de secours en uniforme et des policiers tous présents au premier rang. Tous ont rendu hommage aux deux Finlandaises tuées, ainsi qu’aux huit personnes blessées.

Hassan Zubier, un Britannique blessé durant l’attaque en venant en aide à une femme, a tenu à assister à la cérémonie, dans un fauteuil roulant : « Je voulais montrer mon respect aux victimes », a-t-il déclaré au journal suédois Aftonbladet, avant de repartir à l’hôpital. Celui que la presse britannique présente déjà comme un héros avait expliqué à la BBC qu’il était « simplement un être humain pour qui les autres êtres humains sont importants ».

Les cloches de la cathédrale de Turku, la plus grande église du pays, ont sonné pendant quinze minutes avant de laisser place au silence pour un moment de recueillement en présence de l’archevêque Kari Mäkinen, le chef de l’Eglise luthérienne.

Plus tôt dans la matinée, les autorités avaient procédé à une reconstitution sur les lieux de l’attaque, qualifiée de meurtres et tentatives de meurtres « avec intention terroriste » par la police. Une première en Finlande si son caractère est confirmé.

Il visait les femmes

L’assaillant, un jeune demandeur d’asile arrivé en Finlande en 2016, voulait spécifiquement « viser des femmes », selon les premiers éléments d’information donnés par les autorités. Les victimes, âgées de 15 à 67 ans, sont huit femmes et deux hommes. Ces deux derniers ont tenté d’aider une victime et d’arrêter l’assaillant.

L’auteur de l’attaque, dont la police ignore le mobile exact, a rapidement été arrêté, après avoir été touché à la jambe par le tir d’un policier. Le jeune homme devait être interrogé dimanche par la police.