Le conducteur de la fourgonnette qui a percuté des passants et fait 13 morts à Barcelone a été abattu, a annoncé lundi 21 août la police catalane.

Il a été abattu à l’ouest de Barcelone, dans la commune de Subirats. Il portait selon les autorités quelque chose ressemblant à une ceinture d’explosifs, sans qu’elles puissent pouvoir cependant en confirmer l’authenticité.

Le responsable de l’intérieur catalan, Joaquim Forn, avait confirmé lundi matin que Younes Abouyaaqoub avait été identifié comme le conducteur de la fourgonnette qui avait foncé sur la foule sur la place de Catalogne et les Ramblas jeudi soir, avant de prendre la fuite.

Dans sa fuite, ce Marocain de 22 ans a tué un automobiliste pour s’emparer de sa voiture, portant le bilan des attaques de Barcelone et Cambrils à 15 morts. Le jeune homme originaire de Ripoll était activement recherché lundi.

Un réseau terroriste démantelé

Depuis les attaques qui ont frappé la Catalogne jeudi, les enquêteurs ont démantelé une cellule de douze terroristes qu’ils soupçonnent d’avoir envisagé « un ou plusieurs attentats » à la bombe à Barcelone.

Tous ont été identifiés. Quatre suspects ont été arrêtés, et cinq terroristes portant de fausses ceintures d’explosifs ont été abattus vendredi à Cambrils. A ce stade, les enquêteurs n’ont découvert aucun antécédent de radicalisation chez les terroristes présumés, qui n’avaient aucun lien connu avec l’organisation Etat islamique.

En effet, la police a lié les attentats à l’explosion accidentelle, la veille, d’une maison à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone. Plus d’une centaine de bonbonnes de gaz y ont été retrouvées, ainsi que des traces de TATP, un explosif artisanal particulièrement prisé des djihadistes. C’est là que « les auteurs préparaient depuis quelque temps les attentats de Barcelone », a confirmé le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero. L’accident d’Alcanar aurait précipité l’action des djihadistes, qui se seraient rabattus sur des moyens plus « rudimentaires », selon M. Trapero.