Le Brésilien Neymar, le 20 août, contre Toulouse. / THOMAS SAMSON / AFP

Parmi les stars acclamées par le Parc des Princes, il y a désormais le Brésilien Neymar, exceptionnel dimanche 20 août pour sa grande première à domicile face à Toulouse (6-2). Le crack de 25 ans a eu le bon goût de faire mieux que son compatriote Rai, peut-être le joueur le plus marquant de la courte histoire du PSG, qui avait inscrit un but dès son premier match sur la pelouse parisienne. Car, en septembre 1993, Rai n’avait inscrit qu’un but, alors que Neymar, lui, s’est offert un doublé (31e, 90e+2).

Déjà buteur – et passeur – la semaine précédente à Guingamp, il a égalisé pour Paris après l’ouverture du score de l’Ivoirien Max-Alain Gradel (18e), à la suite d’une tentative de loin d’Adrien Rabiot repoussée sur lui par le gardien Alban Lafont (31e). Avant de s’offrir le doublé dans les arrêts de jeu.

Passeur sur le deuxième but, un tir de loin d’Adrien Rabiot (35e), sur le cinquième, un incroyable ciseau de Layvin Kurzawa (84e) et à l’origine du penalty transformé par Edinson Cavani (74e s.p.), le natif de Santos a livré une prestation d’exception pour se mettre le public parisien dans la poche.

Il a même eu le bon goût d’emprunter à Blaise Matuidi, à qui le PSG a rendu un hommage appuyé dimanche après son transfert à la Juventus Turin vendredi, sa célébration de « charo » (charognard, pour la propension du milieu de terrain à se jeter sur les ballons comme un vautour), avant de lui « dédier » le but.

Attitude royale, donc, pour le nouveau prince du Parc. Mais le stade n’avait pas besoin de tant d’efforts pour se laisser séduire : la première acrobatie du Brésilien, arrivé de Barcelone contre une indemnité record de 222 millions d’euros, a été salué par une acclamation unanime.

Technique hors-norme

Impliqué dans la plupart des actions parisiennes, il a fait passer à chaque fois un frémissement dans les tribunes. Qui n’ont pas hésité à grogner quand le Toulousain Jimmy Durmaz a « séché » leur nouveau chouchou (2e), ou quand l’arbitre assistant a eu le mauvais goût de le signaler – à jute titre – en position de hors jeu (58e), ni à huer un Kevin Amian, rugueux au duel en seconde période (66e).

De quoi éclipser les petits tracas qui continuent de peser sur le PSG, l’indiscipline de Marco Verratti, exclu pour deux fautes évitables (36e, 69e), ou le niveau de ses gardiens : Alphonse Areola, préféré à Kevin Trapp dans les buts, a encore encaissé deux buts sur les deux seules occasions toulousaines (Gradel et une tête de Christopher Jullien, 78e), comme ça avait été le cas lors d’une série noire la saison dernière.

De quoi même laisser dans l’ombre un autre chouchou du Parc des Pinces, l’Argentin Javier Pastore, que Neymar a chassé du onze de départ et qui, à peine entré en jeu, a inscrit un but enroulé proprement splendide (82e). Il a été applaudi bien sûr. Mais c’est Neymar qui, d’un coup du sombrero sur Corentin Jean dans les arrêts de jeu puis d’un second but lui aussi magnifique, a fait se lever le Parc.