Au moins neuf soldats et deux civils ont été décapités en Libye lors d’une attaque contre une position de l’Armée nationale libyenne (ANL), loyale à l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, a indiqué à l’AFP un porte-parole de cette force, le colonel Ahmed Al-Mesmari, attribuant l’attaque à l’organisation Etat islamique (EI).

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée jusqu’ici, a eu lieu mercredi 23 août à l’aube à un check-point des forces loyales au maréchal Haftar dans la région d’Al-Djoufrah, à quelque 500 km au sud de Tripoli.

L’ANL s’était emparée début juin de cette région qui compte notamment une base militaire aérienne. Cette base était auparavant occupée notamment par les Brigades de défense de Benghazi (BDB), une coalition de combattants opposés à Khalifa Haftar, dont des islamistes chassés de la ville de Benghazi, dans l’est du pays.

Même depuis la perte de son fief de Syrte (nord) en décembre 2016, l’EI reste actif en Libye, en particulier dans le sud et dans l’est du pays, selon des analystes et des sources militaires.

La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays : d’un côté le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l’autre une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.