Quand la fosse sceptique est pleine, les habitants de Ouagadougou doivent faire appel aux vidangeurs manuels : des « hommes de l’ombre » qui travaillent souvent la nuit pour éviter les regards méprisants de la population. Ils se jettent littéralement dans les fosses, sans protection ni vaccination, pour en extraire les boues de vidange. Ils sont estimés à plus de 200 à Ouagadougou. Le Burkinabé Alidou Bandé a entrepris de changer le regard de la population sur ce métier en créant une association de vidangeurs, Abase. Il met à leur disposition des équipements complets, deux motos tricycles et leur garantit la vaccination.

Le programme « Ricochets et MakeSense », mené par deux étudiants de l’Ecole nationale supérieure de l’eau, de l’énergie et de l’environnement (INP-Ense3, à Grenoble, en France), cherche à mettre en valeur ces initiatives qui participent à l’amélioration des conditions de vie des citoyens – notamment au travers de vidéos publiées en partenariat avec Le Monde Afrique – et à promouvoir l’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest.