Stéphane Le Foll, le 1er avril 2016 à Laval. | JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

C’est une énième charge d’un ténor du Parti socialiste contre son candidat malheureux à la présidentielle, Benoît Hamon. L’ancien ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a demandé, vendredi 25 août, une « discussion claire et transparente » quant au coût de la campagne présidentielle du candidat PS.

Selon les chiffres déposés à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, environ 15 millions d’euros ont été dépensés par le candidat, éliminé au premier tour avec 6,36 % des voix. Un montant jugé disproportionné par Stéphane Le Foll :

« Quinze millions d’euros, c’est ce qu’a dû dépenser François Hollande pour le premier tour de 2012 sur une campagne qui a duré six mois. Là, on est sur une campagne de trois mois, trois mois et demi »

M. Le Foll a ainsi critiqué le fait que ces dépenses allaient obliger le parti à vendre son siège parisien de la rue de Solférino. « Pourquoi on est obligés de vendre ce siège ? C’est un vrai sujet qui mérite un débat transparent », a dit sur RTL le député de la Sarthe. Il a par ailleurs demandé une nouvelle fois que « ceux qui veulent appartenir au mouvement de Benoît Hamon quittent le PS ».

M. Hamon avait qualifié jeudi sa campagne présidentielle comme ayant été « vertueuse, propre et honnête », après avoir été mis en cause à son sujet.

« Les Socialistes »

Stéphane Le Foll a également esquissé une solution pour sortir de cette impasse politique et redynamiser le PS : un changement de nom pour le parti. L’ancien porte-parole de François Hollande appelle ainsi à renommer le Parti socialiste « Les Socialistes ». Une appellation qu’il juge « plus simple, plus claire » :

« Il y a Les Républicains, les Insoumis, les Verts, etc. Je pense que s’appeler Les Socialistes, ça sera aussi une manière d’être présents, d’exister parce que ce nom est important et d’avoir un changement qui permet d’ouvrir ce parti. »

Interrogé sur le sujet au début du mois de juillet par Le Monde, le premier secrétaire démissionnaire du Parti socialiste avait confirmé que l’idée d’un changement de nom sera « sur la table ». « Mais j’ai tendance à penser : le problème est moins socialiste que parti », avait-il lâché.