Le président américain Donald Trump a signé vendredi 25 août un document ordonnant au Pentagone de ne plus recruter de personnes transgenres mais laisse au département de la défense le soin de trancher sur le cas de ceux qui sont déjà enrôlés.

Dans ce document transmis au ministre de la Défense Jim Mattis, M. Trump souligne également que le Pentagone ne prendra plus en charge les traitements médicaux des militaires transgenres travaillant déjà au sein de l’armée.

Donald Trump avait annoncé dans une salve de tweets fin juillet qu’il comptait interdire aux personnes transgenres de servir dans l’armée, mettant en avant « le fardeau des coûts médicaux énormes » et des « perturbations ». Il revenait ainsi sur une annonce emblématique de son prédécesseur démocrate Barack Obama, qui avait décidé que l’armée devrait commencer à accueillir des recrues transgenres au 1er juillet 2017.

« Un sujet très compliqué pour l’armée »

Mais les tweets du président républicain avaient été envoyés sans coordination avec le Pentagone et pendant les vacances de M. Mattis qui avait dit attendre les directives détaillées de la Maison Blanche sur ce sujet « évidemment très compliqué ».

Il y a deux semaines, Donald Trump assurait avoir rendu « un grand service » à l’armée américaine en interdisant aux personnes transgenres de servir. « Vous savez, c’est un sujet très compliqué pour l’armée. C’est un sujet très perturbant pour l’armée », avait-il lancé.

D’après les estimations, de 1 320 à 15 000 personnes transgenres servent dans l’armée américaine sur 1,3 million de militaires en service actif. Leur démobilisation peut avoir un impact sur certaines unités, mais les observateurs s’inquiètent surtout des répercussions négatives sur l’image de l’armée, en particulier parmi les jeunes américains qui pourraient hésiter à s’engager dans une institution pratiquant des politiques discriminatoires.