Manifestation à Caracas le 26 août. / Ricardo Mazalan / AP

Un total de 49 médias ont été fermés par le gouvernement vénézuélien en 2017, a dénoncé samedi 26 août le principal syndicat de journalistes du pays, lors d’une manifestation organisée après la censure de deux radios locales très connues.

« Nous avons enregistré la fermeture de 49 médias, pour la plupart des radios, mais aussi des chaînes de télévision payantes comme RCN et Caracol », a plaidé Marco Ruiz, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP).

Un groupe de journalistes a manifesté samedi contre la décision de la Commission nationale des communications (Conatel) de couper le signal de deux célèbres radios de Caracas, 92.9 FM et Magica 91.1 FM, présentes sur les ondes depuis près de 30 ans.

Atteinte à l’exercice de la critique

Selon Marco Ruiz, le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro applique « une politique systématique d’encerclement et d’asphyxie de tous les espaces permettant encore une libre expression et l’exercice de la critique et de la dissidence ».

« Nous en arrivons à une phase très avancée en termes de contrôle de l’opinion », a alerté de son côté le secrétaire général du Collège national des journalistes (CNP), Delvalle Canelón.

Mercredi, la Conatel a ordonné la coupure du signal de RCN et Caracol, deux grandes chaînes de télévision vénézuéliennes par abonnements. En février, c’est le signal en espagnol de la chaîne de télévision américaine CNN qui avait été fermé, accusé de « propagande guerrière » par le président Maduro, et en avril avaient été visées les chaînes colombienne El Tiempo et argentine Todo Noticias.