Des heurts ont opposé des milliers de contre-manifestants à des supporters du président Donald Trump dimanche 27 août à Berkeley en Californie, affrontements conclus par une quinzaine d’interpellations selon la police.

Une manifestation pacifique a commencé à dégénérer vers midi, quand des affrontements ont éclaté entre les deux camps dans le Martin Luther King Jr Civic Center Park, qui avait été fermé au public.

Des centaines de militants anti-fascistes vêtus de noir ont franchi les barricades érigées par la police pour affronter le petit nombre de supporters du président Trump venus sur place malgré l’interdiction de leur rassemblement « contre le marxisme en Amérique ». Les contre-manifestants ont encerclé les supporters pro-Trump aux cris de « Non à Trump, non au KKK, non à une Amérique fasciste » et de « Nazis Go Home ».

4 000 personnes

Plusieurs supporters du président Trump, le visage couvert, ont été escortés hors du parc par les policiers, qui ont fait part de quatorze interpellations, la plupart pour violation de l’interdiction de porter un masque ou de brandir des bâtons ou d’autres armes improvisées. Il n’est pas précisé quel camp est concerné par ces arrestations.

Joey Gibson, leader du mouvement d’extrême droite Patriot Prayer (« prière patriote »), a été attaqué par des contre-manifestants avec une bombe de gaz lacrymogène.

Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux, dont une par un reporter du site Mother Jones, semblent montrer des contre-manifestants d’extrême-gauche attaquant physiquement les supporters pro-Trump et des journalistes.

Selon la police, les quelque 4 000 personnes rassemblées au plus fort des affrontements avaient pour la plupart été dispersées vers 15 h 30.

Ces événements font suite à des affrontements du même genre à Charlottesville, en Virginie, mi-août, lors desquels une manifestante antiraciste avait été tuée, écrasée par un militant néofasciste en voiture.