Sur le littoral des Pays de la Loire, La Baule, Noirmoutier ou Les Sables-d’Olonne sont considérés comme des marchés immobiliers tendus. Ces stations balnéaires attirent principalement celles et ceux qui souhaitent acheter une résidence secondaire ou un pied-à-terre pour leurs vieux jours. La côte sablonneuse des Pays de la Loire offre, il est vrai, un cadre de vie attrayant et un climat plutôt clément. Ainsi, dans les stations balnéaires les plus réputées de la région, comme La Baule ou Pornic, la forte demande maintient les prix de l’immobilier à des niveaux élevés.

Sur le littoral de la Loire-Atlantique, plus cher que le littoral vendéen du fait notamment de sa proximité avec la métropole nantaise, les prix peuvent grimper très haut, comme à La Baule : il faut compter 6 500 euros du mètre carré pour un appartement en bord de mer, et « environ 4 000 euros à quinze minutes à pied des plages », dit Lydia Deturmeny, directrice d’agences Century 21 dans la station. Certes, les prix n’ont pas retrouvé leur pic de 2011 : « Un T2 à 500 mètres de la plage se vend entre 150 000 et 180 000 euros aujourd’hui, contre 200 000 euros il y a six ans », ajoute-t-elle. Mais les niveaux restent néanmoins élevés pour un ménage moyen.

Plus bas sur la côte, à Pornic, l’immobilier est un peu plus abordable : le prix médian d’un appartement est de 3 500 euros du mètre carré, soit 750 euros de moins qu’à La Baule, et de 257 000 euros pour une maison, d’après les chiffres des notaires. Non loin de ces deux stations prestigieuses, l’acheteur pourra trouver son bonheur en prospectant dans de jolis villages encore peu connus, comme Piriac-sur-Mer, au nord de la Loire, où le prix médian d’une maison est de 256 000 euros, voire au sud de Saint-Nazaire, à Préfailles (214 000 euros).

Plus isolée, la côte vendéenne présente des tarifs moins élevés, à l’exception des territoires insulaires de Noirmoutier, où une maison de 80 mètres carrés habitables se vend autour de 250 000 euros, et de l’île d’Yeu, un micromarché où le budget minimal est également de 250 000 euros. En parallèle, dans les stations balnéaires les plus prisées de ce littoral que sont Les Sables-d’Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les prix médians pour une maison atteignent respectivement 211 000 euros et 192 000 euros. Plus on se rapproche des petits ports, plus les prix montent.

Pour trouver des prix plus abordables à proximité de la mer, il faut se tourner vers la côte jadis investie par les promoteurs immobiliers, à Saint-Jean-de-Monts et, surtout, à Saint-Hilaire-Le-Riez. Peu inspiré d’un point de vue architectural dans les années 1970-1980, le fameux promoteur Merlin a construit ici « entre 6 000 à 7 000 logements et a même donné son nom à certaines plages », rappelle Alexandre Biron, président de la Fnaim Vendée.

En construisant de petites villes nouvelles pour accueillir le tourisme de masse, Merlin a contribué à bétonner le littoral vendéen. Ce qui explique, comme le note Alexandre Biron, qu’un fossé se soit creusé entre les maisons et les appartements. La forte demande pour des maisons à Saint-Jean-de-Monts et à Saint-Hilaire-Le-Riez contraste avec le peu d’intérêt que suscitent les appartements. Dans cette zone très proche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les bonnes occasions sont, malgré tout, assez nombreuses.

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Plus généralement, dans la plupart de ces villes côtières des Pays de la Loire, les biens à la vente viennent à manquer. Après plusieurs années de crise, les derniers mois ont été prolifiques en matière de transactions, même si on est encore loin des niveaux atteints en 2008, voire en 2011.

Les agents immobiliers voient donc leurs stocks se réduire à vitesse grand V. Au risque de provoquer une franche remontée des prix ? Ils ne le pensent pas : « Les acquéreurs sont très raisonnables et ne veulent pas acheter à n’importe quel prix. Donc je ne pense pas que les prix vont flamber comme en 2011 », estime Mme Deturmeny.

Pour Alexandre Biron, le vieillissement de la population aura inévitablement un impact sur le marché immobilier. « Certains retraités, qui sont de plus en plus nombreux sur le littoral vendéen, auront besoin de se loger dans des surfaces plus petites et vendront leurs biens », prévoit-il. Une évolution naturelle qui pourrait permettre au marché de retrouver de la fluidité dans les prochaines années.