Françoise Bettencourt-Meyers, ici à la sortie du tribunal à Bordeaux le 27 janvier 2015, en compagnie de ses fils Nicolas, à droite, et Jean-Victor, au centre. / AFP/JEAN-PIERRE MULLER

Le photographe François-Marie Banier et la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, ont passé un « accord » pour mettre un terme à leurs « litiges ». Celui-ci est mentionné dans le réquisitoire de non-lieu pris par le parquet de Paris, le 10 août, dans le volet secondaire de l’affaire Bettencourt, dont a eu connaissance mercredi l’AFP confirmant une information du Parisien.

Contactés par Le Monde, Me Cornut-Gentille et MJean Veil, les avocats respectifs de François-Marie Banier et de Françoise Bettencourt-Meyers n’ont souhaité faire aucun commentaire sur cet « accord ».

L’enquête sur le volet secondaire de l’affaire Bettencourt, née en 2015 de la contre-offensive judiciaire de François-Marie Banier accusé d’avoir abusé de la confiance de la milliardaire Liliane Bettencourt, a été close le 14 avril par le juge d’instruction. L’artiste accusait notamment la fille de la riche héritière d’avoir fait pression pour obtenir de faux témoignages contre lui. Six personnes ont été mises en examen : la fille de Liliane Bettencourt, pour subornation de témoin, et l’ex-comptable de sa mère, Claire Thibout poursuivie pour faux témoignage, aux côtés de trois autres anciennes employées et d’une amie de l’héritière de L’Oréal.

Quatre ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende

Toutes avaient décrit l’emprise de l’artiste sur leur patronne, à travers des récits qui se sont avérés décisifs dans la condamnation en appel à Bordeaux en 2016 de M. Banier à quatre ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende. Il s’est pourvu en cassation.

Dans l’accord, dont les termes ne sont pas détaillés, la famille Bettencourt et François-Marie Banier décident donc « de mettre un terme définitif aux litiges qui les opposaient ». François-Marie Banier a ainsi déclaré se « désister » de sa constitution de partie civile contre la fille de la milliardaire et les témoins, sous réserve que la justice prononce un non-lieu définitif au bénéfice de Mme Bettencourt-Meyers.

Il revient désormais au successeur du juge Roger Le Loire, entre-temps nommé à l’instruction au tribunal de Nanterre, de décider ou non du renvoi des protagonistes devant le tribunal.