Quelle sera la première compagnie à atteindre les 1 000 milliards de dollars de valorisation boursière ? La question taraude nombre d’analystes, à l’approche de la présentation du nouvel iPhone, prévue mi-septembre. Si le succès commercial était au rendez-vous, Apple se rapprocherait grandement de cette barre symbolique, lui qui est déjà le mieux placé pour la franchir, avec une capitalisation, mercredi, de 815 milliards de dollars (682 milliards d’euros).

Sur le papier, la firme de Cupertino distance largement les autres postulants à ce titre. Alphabet, la maison mère de Google, est valorisée près de 650 milliards de dollars, Microsoft se maintient au-dessus de la barre des 500 milliards, tandis que Facebook la talonne.

Amazon, avec une capitalisation boursière de « seulement » 474 milliards de dollars, pourrait paraître le plus mal placé. Mais ce n’est pas le cas. En effet, son action affiche une santé insolente : sa valeur a plus que triplé depuis le début de l’année 2015, quand, sur la même période, l’action Apple n’a gagné « que » 50 %…

Perspectives de croissance immense

« La question n’est plus de savoir si Amazon va atteindre la barre des 1 000 milliards, mais quand il le fera », souligne Ross Sandler, analyste chez Barclays, dans une note. Car la stratégie de long terme d’Amazon séduit les analystes. La société, qui s’est introduite en Bourse en 1997 quand son activité se limitait à la librairie, s’est depuis hissée au rang de numéro un incontestable du commerce en ligne, réussissant même à convaincre ses concurrents d’utiliser ses services. A cela elle a ajouté un autre pilier majeur de croissance en devenant l’un des leaders mondiaux du cloud (l’informatique dématérialisée) et est toujours en quête de nouvelles activités où imposer son leadership. En ligne de mire, le secteur de l’intelligence artificielle, qu’Amazon a déjà largement investi – en témoignent les assistants personnels qu’elle a réussi à populariser avec son Echo –, ou celui de la logistique.

Pour Benoît Flamant, responsable de la gestion digitale chez Finaltis, c’est cette « capacité à avoir plusieurs moteurs de croissance » qui en fait un des meilleurs candidats pour atteindre une capitalisation de 1 000 milliards. En outre, souligne-t-il, ses perspectives de croissance sont immenses, sachant que l’e-commerce ne pèse que 8 % du commerce mondial. Tout l’inverse d’Apple, Facebook et Google, dont les cœurs de métier – les smartphones pour le premier, la publicité pour les deux autres – présentent des perspectives de croissance limitée.