Des nombreuses maisons ont été détruites par les eaux à Niamey, la capitale, ou une partie des habitants ont été évaucés en fin de semaine dernière. / BOUREIMA HAMA / AFP

Le bilan s’alourdit au Niger. Alors que des pluies torrentielles balaient le pays depuis des mois, un nouveau bilan annoncé mercredi 30 août par les autorités fait état d’au moins 44 morts et de plus de 77 000 sinistrées. Un précédent bilan établi à la mi-juillet par l’ONU faisait état de 23 morts et 19 459 sinistrés.

« Nous totalisons 44 pertes en vies humaines et le nombre de ménages sinistrés est de 9 523, soit 77 225 personnes concernées », a détaillé le directeur de la protection civile nationale, Boubacar Bako, à la radio.

Sur les 44 morts, 41 ont péri dans l’effondrement de leurs habitations et 3 se sont noyés, a déploré M. Bako. Niamey, la capitale, totalise 17 morts, majoritairement des enfants, selon les autorités municipales.

En fin de semaine dernière, les autorités du Niger ont appelé des milliers d’habitants de Niamey à évacuer leurs maisons, menacées par une montée des eaux. Elles ont demandé aux sinistrés de se reloger temporairement dans les écoles.

Dégâts matériels

Le pays déplore aussi de nombreux dégâts matériels. Les fortes pluies ont détruit plus de 8 000 habitations, dont 7 100 maisons et 1 054 cases traditionnelles. Dans la quasi-totalité des huit régions du pays, les eaux ont ravagé des magasins et détruit des champs de céréales, des vergers et des routes. Plus de 4 360 têtes de bétail ont également été décimées.

La saison des pluies commence habituellement en juin et dure au plus trois à quatre mois. A la mi-mai, l’ONU avait tiré la sonnette d’alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année. En 2016, au moins 50 personnes avaient péri dans des inondations qui avaient touché 145 000 personnes, notamment dans les régions désertiques d’Agadez et de Tahoua.

Le Niger et ses partenaires avaient déjà élaboré un « plan de soutien » de 6,5 millions de dollars. Pays pauvre de 17 millions d’habitants et aux trois quarts désertiques, le Niger est régulièrement confronté à de fortes inondations.