Le premier ministre japonais Shinzo Abe lors d’une conférence de presse à Tokyo le 3 août. / Shizuo Kambayashi / AP

La Corée du Nord a prévenu mercredi 30 août Tokyo qu’il risquait « l’autodestruction imminente » pour s’être aligné sur Washington dans un contexte de tensions encore accrues après le tir d’un missile au-dessus du Japon.

Pyongyang a alarmé la communauté internationale mardi en tirant un missile balistique de portée intermédiaire au-dessus de l’archipel nippon, s’attirant un déluge de condamnations de la part de plusieurs pays, au premier rang desquels les Etats-Unis et le Japon.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une « menace grave et sans précédent », convenant avec le président américain Donald Trump de renforcer « la pression » sur la Corée du Nord.

« Grave menace »

Dans un éditorial publié mercredi, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a fustigé l’ancienne puissance coloniale: « Le Japon s’est retroussé les manches pour soutenir les opérations anti-Corée du Nord de son maître ». « La connexion militaire » des alliés est devenue une « grave menace » pour la péninsule coréenne et le Japon « ne sait pas » qu’il « accélère son autodestruction », ajoute KCNA.

L’agence fait une référence spécifique aux bases américaines sur Hokkaido, l’île du nord de l’archipel survolée par le missile nord-coréen.

Pyongyang poursuit en prévenant le Japon qu’il ne doit pas suivre aveuglément les Etats-Unis car il risque « la destruction imminente ». La Corée du Nord a prévenu que d’autres tirs de missiles allaient suivre avec le Pacifique pour cible.

Le régime nord-coréen est ultra-nationaliste et le ressentiment contre les Etats-Unis et le Japon sert en partie à sa légitimation.

Pyongyang a expliqué avoir choisi la date du 29 août pour tirer son dernier missile afin de marquer le 107e anniversaire du « scandaleux » traité d’annexion de la Corée par Tokyo, signé en 1910.