Le consulat russe à San Francisco devra fermer d’ici samedi. / Eric Risberg / AP

C’est une nouvelle étape dans l’escalade des tensions entre Moscou et Washington. Les Etats-Unis ont donné à la Russie jusqu’au samedi 2 septembre pour fermer son consulat général à San Francisco, ainsi que deux annexes de ses services à Washington et à New York.

Dans un communiqué publié jeudi 31 août, le département d’Etat américain assure toutefois, paradoxalement, vouloir « mettre un terme au cercle vicieux » qui ne cesse de détériorer les relations entre les Etats-Unis et la Russie, et espère que sa décision n’entraînera pas « de nouvelles représailles ».

En riposte à de nouvelles sanctions décidées par le Congrès américain, le président russe, Vladimir Poutine, avait ordonné à la fin de juillet la réduction du personnel travaillant à l’ambassade et au sein des consulats américains en Russie. Plus de 750 diplomates et employés, russes ou américains, ont jusqu’au 1er septembre pour quitter leurs fonctions. La présence diplomatique américaine a été limitée à 455 personnes, soit le niveau de celle de la représentation russe aux Etats-Unis. Les Etats-Unis ont aussi dû abandonner, au début d’août, deux bâtiments diplomatiques près de Moscou, et avaient fait savoir qu’ils prendraient des mesures avant le 1er septembre.

Le 21 août, ils avaient déjà annoncé la suspension « indéfinie » de l’octroi de visas dans les consulats russes de Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg et Vladivostok. A Moscou, des visas devraient à nouveau être délivrés à partir du 1er septembre.

« Escalade des tensions »

« Avec ces (nouvelles) mesures, les deux pays auront trois consulats chacun », « mais nous avons décidé de permettre au gouvernement russe de garder certaines annexes dans un effort pour mettre un terme au cercle vicieux dans nos relations », s’est justifié le département d’Etat. Il a à nouveau appelé à une amélioration des relations entre les Etats-Unis et la Russie, tombées au plus bas depuis la fin de la guerre froide, selon Washington.

Moscou a immédiatement réagi, disant regretter « l’escalade des tensions » entre les deux pays, mais soulignant que c’étaient les Etats-Unis qui en étaient à l’origine. « Les nouvelles mesures annoncées par les Américains seront étudiées avec attention à Moscou », a assuré la diplomatie russe dans un communiqué, après un entretien téléphonique entre M. Lavrov et son homologue américain, Rex Tillerson.