Une avocate a fait savoir, vendredi 1er septembre, qu’elle avait déposé plainte à Mougins (Alpes-Maritimes) contre le laboratoire Merck pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Anne-Catherine Colin-Chauley, 58 ans, a déclaré avoir subi des problèmes de santé liés, selon elle, à la nouvelle formule du Levothyrox, dont elle n’a pas été avertie.

« Il y a bien une négligence fautive du laboratoire Merck et une faute de celui qui a ordonné le changement de la molécule sans indiquer les conséquences possibles de ce changement », dénonce-t-elle dans sa plainte déposée mardi. Mme Colin-Chauley, qui a subi une ablation totale de la thyroïde en 2006, assure souffrir depuis mai de « vertiges, crampes, fatigue ».

Une pétition signée par plus de 170 000 mécontents, patients ou proches, circule en ce moment contre la nouvelle version disponible depuis mars du médicament, indispensable pour traiter des pathologies thyroïdiennes. Ils accusent ce nouveau produit d’engendrer divers effets secondaires.

Merck assure que le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine, une hormone de substitution) mais porte sur des substances, appelées « excipients », qui lui sont associées, comme par exemple le lactose, qui a été remplacé par le mannitol, très courant dans l’alimentation et d’autres médicaments.