Un soldat des Forces démocratiques syriennes dans la ville de Rakka, le 11 août, en Syrie. / ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

L’opération « Colère de l’Euphrate », lancée en novembre 2016 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), a marqué une avancée significative vendredi 1er septembre. L’alliance arabo-kurde, soutenue par Washington en Syrie, a chassé l’organisation Etat islamique (EI) de la vieille ville de Rakka, où la bataille a débuté il y a deux mois.

Les FDS se rapprochent ainsi de la zone la mieux fortifiée par les djihadistes. Entrées le 6 juin dans la « capitale » de l’EI, elles ont chassé les djihadistes de plus 60 % de la cité, qui était sous leur contrôle depuis 2014.

« Nous avons pris aujourd’hui le contrôle de la totalité de la vieille ville après des combats contre l’EI, a fait savoir Talal Sello, porte-parole des FDS. Nous sommes aux portes du périmètre de sécurité de l’EI dans le centre-ville, où se trouvent ses principaux QG. »

Civils bloqués

Le centre-ville comprend la vieille ville et le quartier administratif, où se trouvent notamment l’ex-siège du gouverneur et les bâtiments qui abritaient les services de renseignement. Ce quartier administratif est fortement sécurisé par les djihadistes qui s’y sont barricadés.

M. Sello s’est refusé à dire quand les FDS pourraient s’emparer de la totalité de Rakka, ajoutant que les opérations se déroulaient selon le « plan prévu ».

La violence des combats a suscité des craintes pour le sort des civils bloqués dans la ville, pris au piège, selon les mots d’Amnesty International, dans un « labyrinthe mortel ». L’ONU évalue à environ 25 000 le nombre de civils dans la ville, après que des dizaines de milliers d’autres l’ont fuie, bravant les tireurs embusqués de l’EI et les mines.