Les Bleus redressent la barre. Battus pour leur entrée dans la compétition par la Finlande en prolongation (86-84), les joueurs de Vincent Collet se sont rassurés en battant la Grèce samedi 2 septembre. « On respire », a avoué le meneur Léo Westermann après cette victoire plus facile et convaincante que ne l’indique le score.

Après 30 minutes quasi parfaites, les Bleus, très adroits et appliqués en défense, menaient de 24 points. Un coup de chaud des Grecs à trois points (quatre paniers réussis d’affilée) a ramené l’écart à six longueurs dans le dernier quart-temps, mais les Français se sont ressaisis suffisamment vite pour que le scenario catastrophe de jeudi - ils menaient de huit points à deux minutes et 20 secondes de la fin - ne se reproduise pas.

Greece v France - Highlights - FIBA EuroBasket 2017
Durée : 01:47

Après la rencontre, Vincent Collet s’est félicité de la réaction de ses joueurs :

« Cette victoire n’efface pas la défaite contre la Finlande mais elle démontre qu’on a de la capacité de réaction et du mental. Notre ambition reste intacte. Ca a été une bonne piqûre de rappel jeudi. »

Les motifs de satisfaction ne manquent pas pour le sélectionneur. Ses joueurs ont été beaucoup plus rigoureux, perdant 14 balles contre 23 face aux Nordiques. Les arrières Nando De Colo et Evan Fournier ont été égaux à eux-mêmes, inscrivant 16 et 21 points. Surtout, le secteur intérieur, beaucoup trop timide deux jours avant, s’est révolté. Les grands ont inscrit 41 points, contre 19 face à des Finlandais pourtant moins réputés que les Grecs dans ce domaine.

La révolte des grands

« Ce qui m’intéresse ce soir c’est la réaction de Joffrey Lauvergne et de Kévin Séraphin. Nos deux postes 5 ont été excellents et c’est fondamental. C’est difficile de gagner quand les pivots ne sont pas bien », a commenté Collet.

Lauvergne a surclassé son rival direct, le vieux briscard Ioannis Bourousis, et marqué 21 points, son record en sélection. Séraphin, de mieux en mieux physiquement après avoir été gêné par un problème au genou, a pris de la place sous le panier (neuf points), avec le néophyte Louis Labeyrie.

Pour que la France, toujours en course pour la première place du groupe A, puisse voir beaucoup plus loin, il faudra éliminer les passages à vide persistants en défense. Dans le seul quatrième quart-temps, les Bleus ont encaissé 30 points.

Dimanche, ils devraient enchaîner sans trop de difficultés face à l’équipe la plus faible du groupe, l’Islande. Le seul domaine dans lequel ils sont sûrs d’être dominés sera le nombre des supporteurs, un bon millier d’Islandais ayant fait le voyage jusqu’à Helsinki.