Le ministre de l’économie Bruno Le Maire lors de l’université d’été du Medef à Jouy-en-Josas le 30 août 2017. (AFP / ERIC PIERMONT) / ERIC PIERMONT / AFP

Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, a indiqué samedi 2 septembre qu’il annoncerait dans « quelques semaines » la privatisation de certaines entreprises. « Je vais annoncer dans quelques semaines que nous allons privatiser certaines entreprises pour avoir de l’argent afin de financer l’innovation », a-t-il déclaré lors du forum The European House - Ambrosetti, sorte de mini-Davos qui se tient jusqu’à dimanche 3 septembre à Cernobbio, sur le lac de Côme.

« Nous pensons vraiment que c’est une meilleure façon de dépenser de l’argent en finançant l’innovation plutôt que d’être emprisonné dans certaines compagnies qui ne sont pas stratégiques pour l’Etat français », a ajouté le ministre de l’économie. « L’innovation est la clé du futur pour l’économie, la clé pour rendre la France plus forte », a-t-il ensuite martelé sans donner aucun détail sur les entreprises qui allaient être privatisées. La Française des Jeux fait partie des pistes étudiées, selon certains experts.

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« Avec notre nouveau président, Emmanuel Macron, nous sommes déterminés à rendre la France plus forte », a-t-il affirmé en détaillant les diverses mesures annoncées par le gouvernement pour « améliorer » le fonctionnement du marché du travail et le système fiscal et réduire la dépense publique.

10 milliards d’euros pour l’innovation

Bruno Le Maire avait déjà fait état le 6 juillet de la cession de « participations dans un certain nombre d’entreprises publiques à partir du mois de septembre ». La veille, il avait annoncé ces « importantes cessions d’actifs » pour financer l’innovation, à laquelle l’Etat destinera 10 milliards d’euros. Ces cessions permettront « au contribuable de savoir que son argent est placé pour le futur et non pas pour le passé », avait-il souligné.

Pendant la campagne électorale, le président, Emmanuel Macron, avait promis d’alimenter ce fonds de 10 milliards par les dividendes tirés du portefeuille de l’Etat, mais aussi peut-être par quelques privatisations.

« Ces dix milliards d’euros seront financés par la cession d’actifs de l’Etat dans un certain nombre d’entreprises, qui seront placés et rapporteront les moyens financiers nécessaires pour financer l’innovation », avait ajouté le locataire de Bercy en juillet.

Bruno Le Maire a aussi abordé le dossier des chantiers navals de STX France. Il s’est dit confiant sur la conclusion d’un accord avec l’Italie d’ici fin septembre, répétant qu’un accord avec l’Italien Fincantieri restait la « meilleure option pour Saint-Nazaire ». « Je serai à Rome le 11 septembre pour essayer de construire un nouveau compromis sur STX avec (mon homologue) Pier Carlo Padoan et le gouvernement italien », a déclaré M. Le Maire devant la presse