Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Daniel Fasquelle participent au Campus des Jeunes Républicains au Touquet-Paris-Plage, dimanche 27 août. / JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH POLITICS POUR LE MONDE

La présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, estime samedi 2 septembre dans Le Parisien que « le risque » d’un éclatement du parti existe si Laurent Wauquiez en remporte la présidence.

Alors que le vice-président de LR défend une droite « vraiment de droite », l’ancienne ministre met en garde contre une ligne qui se rapprocherait trop de l’extrême droite. « Nous devons tirer les leçons de nos deux défaites, celles de 2012 et 2017. A chaque fois, on a eu le réflexe de se recroqueviller vers le noyau dur de la droite », explique Mme Pécresse, qui préconise au contraire « d’élargir la droite, de l’oxygéner, d’ouvrir les portes et les fenêtres pour redonner une envie de droite aux Français ». « Et sans porosité avec le Front national. C’est la ligne rouge », insiste-t-elle.

« Si la droite met les doigts dans cet engrenage-là, ça ne sera plus ma droite », avertit celle qui s’apprête à lancer le 10 septembre son propre mouvement, Libres !, « pour une droite ferme, sociale et réformatrice ».

« Assumer nos différences »

Interrogée sur un possible éclatement du parti si M. Wauquiez remporte le scrutin interne des 10 et 17 décembre, Mme Pécresse répond que « le risque existe. Pour le conjurer, on doit assumer nos différences et ne pas chercher à les étouffer ».

M. Wauquiez, 42 ans, a officialisé cette semaine sa candidature à la présidence de LR, avec pour ambition de « faire renaître l’espoir à droite » et de reconstruire son camp « sur des valeurs claires ». Le président de la région Rhône-Alpes-Auvergne est le quatrième prétendant déclaré, après le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, Florence Portelli, porte-parole de François Fillon lors de la présidentielle, et Laurence Sailliet, une proche de Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.

En l’absence d’autres ténors de la formation, celui qui a déjà été président par intérim des Républicains entre août et novembre derniers part largement favori et bénéficie du soutien de plusieurs sarkozystes comme Brice Hortefeux, Georges Fenech ou Eric Ciotti. Mais la perspective de son élection fait déjà des vagues au vu de la ligne très droitière qu’il défend.