Photo de Kim Jong-un diffusée par l’agence KCNA, à Pyongyang, le septembre. / KCNA / REUTERS

Le numéro un nord-coréen Kim Jong-un a inspecté une bombe à hydrogène qui peut être installée sur le nouveau missile balistique intercontinental dont dispose la Corée du Nord, a affirmé dimanche 3 septembre l’agence de presse officielle KCNA.

Selon KCNA, M. Kim a déclaré que « tous les composants de cette bombe H ont été fabriqués à 100 % nationalement ». L’engin est « une bombe thermonucléaire d’une très grande puissance fabriquée par nos efforts et notre technologie », a-t-il dit d’après l’agence.

Des analystes étrangers ont émis ces derniers mois des doutes sur la capacité de la Corée du Nord à fabriquer une bombe H (bombe à hydrogène ou thermonucléaire) et à la miniaturiser suffisamment pour pouvoir l’installer sur un missile.

Mais KCNA a assuré que M. Kim avait inspecté un tel engin, une bombe H apte à être installée sur un missile intercontinental, lors d’une visite à l’Institut des armes nucléaires du régime nord-coréen. Des photographies montrent M. Kim vêtu de noir en train d’examiner une enveloppe métallique comportant deux protubérances.

Deux tirs réussis

La Corée du Nord a accru les tensions internationales en juillet en procédant à deux essais réussis d’un missile balistique intercontinental ou ICBM, le Hwasong-14. Ce développement semble mettre une grande partie du territoire continental des Etats-Unis à la portée d’une éventuelle frappe nord-coréenne.

Par ailleurs, après son quatrième essai nucléaire, effectué en janvier 2016, Pyongyang a affirmé que l’engin qui avait explosé était une bombe H miniaturisée. La bombe à hydrogène ou bombe H est beaucoup plus puissante que la bombe atomique ou bombe A. Mais des scientifiques ont alors déclaré que la puissance détectée de l’explosion, équivalant à une charge de six kilotonnes, était bien trop faible pour qu’il se soit réellement agi d’une bombe H.

Lorsque la Corée du Nord a procédé à sa cinquième explosion nucléaire, en septembre 2016, elle n’a pas déclaré qu’il s’agissait d’une bombe H.

Dans son annonce de dimanche, l’agence officielle a déclaré que la Corée du Nord « a amélioré encore davantage ses capacités techniques », et cela sur la base de progrès « effectués lors du premier test de bombe H ». M. Kim « a fixé des tâches qui doivent être effectuées dans la recherche sur les armes nucléaires », a ajouté KCNA.

Si la Corée du Nord était effectivement capable de monter une tête nucléaire sur un missile, cela accroîtrait considérablement les inquiétudes internationales face aux menaces de frappes qu’émet régulièrement Pyongyang.