La Lettone Anastasija Sevastova serrant la main de la Russe Maria Sharapova (à gauche) lors de l’US Open, le 3 septembre, à New York. / EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP

Pour son retour en Grand Chelem, Maria Sharapova rêvait de remporter l’US Open, mais, en manque de compétition, elle a été stoppée en 8e de finale, dimanche 3 septembre. Malgré sa défaite face à la Lettone Anastasija Sevastova en trois sets 5-7, 6-4, 6-2, la Russe ne boudait pas son plaisir. « Si je fais le bilan de ma semaine, je peux être contente de mon beau parcours, il y a beaucoup de positif à garder de ce tournoi », a souri la 146e joueuse mondiale, invitée des organisateurs.

Arrivée à New York dans le plus grand flou après avoir disputé seulement quatre tournois depuis la fin de sa suspension pour dopage fin avril et collectionné les pépins physiques (hanche, avant-bras), l’ancienne n°1 mondiale a remporté trois matches, dont son premier contre la n°2 mondiale Simona Halep pour son premier tournoi du Grand Chelem depuis l’Open d’Australie 2016.

« Mon retour en Grand Chelem est de l’histoire ancienne maintenant, je vais pouvoir me projeter vers l’avant, j’ai fait de mon mieux et je peux être fière de moi. »

Pour la deuxième année de suite, Sevastova, 17e mondiale, participera donc aux quarts de finale de l’US Open où elle sera opposée à Sloane Stephens, venue à bout de l’Allemande Julia Görges 6-3, 3-6, 6-1. L’Américaine, privée de compétition pendant onze mois à cause d’une blessure à un pied, avait fait son retour à Wimbledon en toute discrétion en juillet (élimination au 1er tour).

Sa compatriote Venus Williams, habituée à se retrouver à ce stade de la compétition, a dominé l’Espagnole Carla Suarez Navarro (6-3, 3-6, 6-1) et disputera son 39e quart de finale en Grand Chelem. Mais l’aînée des sœurs Williams, sacrée deux fois à Flushing Meadow (2000, 2001), aura fort à faire pour atteindre le dernier carré.

Revenue elle d’une grave blessure à une main reçue en se protégeant d’un cambrioleur à son domicile en décembre, la Tchèque Petra Kvitova a fait tomber la favorite et n°3 mondiale, l’Espagnole Garbine Muguruza : 7-6 (7/3), 6-3.

« Cette victoire est quelque chose d’énorme pour moi, c’est incroyable, ce que j’ai vécu les derniers mois est difficile à décrire, je ne savais pas si je pourrais revenir », a expliqué Kvitova qui n’a toujours pas perdu un set à New York cette année.

« Passé à côté d’une belle occasion »

Lucas Pouille après sa défaite sur l’Argentin Diego Schwartzman lors de l’US Open, le 3 septembre, à New York. / TIMOTHY A. CLARY / AFP

Après une semaine de compétition, il n’y a par contre plus de Français en lice. Un an après une cuvée historique avec trois représentants (Pouille, Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga) en quarts de finale, du jamais-vu en Grand Chelem depuis le début de l’ère Open, aucun n’a dépassé cette fois les 8e de finale.

Lucas Pouille est tombé de haut : le n°2 français a subi la loi de l’inattendu Argentin Diego Schwartzman : 7-6 (7/3), 7-5, 2-6, 6-2. Le Nordiste a pourtant pris l’avantage dans les première et deuxième manches, mais il n’a pas réussi à concrétiser.

« Il y a beaucoup de tristesse et de déception, je suis passé à côté d’une belle occasion, même si c’est un très, très bon joueur de tennis. »

Dans cette partie de tableau où les têtes de série et favoris ont rapidement mordu la poussière, il est désormais acquis qu’un joueur méconnu du grand public disputera sa première finale d’un Grand Chelem.

Il s’agira de Schwartzman (n° 33), de l’Espagnol Pablo Carreno Busta (n° 19), qui a mis fin au parcours du prodige canadien Denis Shapovalov, du Sud-Africain Kevin Anderson (n° 32) ou l’Américain Sam Querrey (n° 21).