Kim Jong-un « ne demande qu’une chose, la guerre », a estimé, Nikki Haley, l’ambassadrice amércaine aux Nations Unies. / JOE PENNEY / REUTERS

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence, lundi 4 septembre, pour s’accorder sur une réponse au sixième essai nucléaire nord-coréen. Les Nations unies ont déjà adopté sept trains de sanctions contre Pyongyang.

Projet de résolution américain

Les Etats-Unis vont soumettre un nouveau projet de résolution sur la Corée du Nord à la négociation des membres du Conseil de sécurité des Nations unies et espèrent un vote d’ici à lundi prochain, a annoncé l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley.

« L’heure est venue de cesser les demi-mesures », a lancé l’ambassadrice états-unienne, en soulignant qu’il y avait « urgence » et que l’approche des Nations unies depuis plus de vingt ans « n’avait pas fonctionné » pour changer l’attitude nord-coréenne. Le dirigeant nord-coréen « ne demande qu’une chose, la guerre », a-t-elle ajouté.

La Corée du Nord est sous le coup de sanctions de l’ONU depuis 2006 en raison de ses programmes nucléaires et balistiques. La dernière résolution en date du Conseil de sécurité contre Pyongyang a été adoptée à l’unanimité le 5 août à la suite de deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.

La France et la Grande-Bretagne, autres membres permanents du Conseil, ainsi que le Japon sont favorables à de nouvelles sanctions. « Hier, la Corée du Nord a franchi un seuil majeur vers l’escalade », a dit l’ambassadeur de la France auprès de l’ONU, François Delattre, demandant de nouvelles sanctions contre Pyongyang de même que l’application stricte des sanctions en cours et des mesures additionnelles de l’Union européenne.

La « double suspension » proposée par Pékin

La Chine, principal partenaire commercial de la Corée du Nord, exhorte Pyongyang d’arrêter de prendre de mauvaises décisions qui dégradent la situation, ajoutant que Pékin n’acceptera jamais le « chaos et la guerre » dans la péninsule coréenne.

Le représentant de Pékin auprès de l’ONU, Liu Jieyi, a appelé toutes les parties concernées par la crise nord-coréenne à envisager « sérieusement » sa proposition de « double suspension » des essais balistiques nord-coréens et des manœuvres militaires communes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

La Chine, principal soutien de la Corée du Nord et qui reçoit 90 % des exportations nord-coréennes, a souvent été accusée de ne pas appliquer à la lettre les sanctions de l’ONU.