Celui qui est parfait pour jouer seul

  • « Uncharted : The Lost Legacy »

Sur PlayStation 4,40 euros, à partir de 16 ans.

Rarement un épisode de la série « Uncharted » aura semblé aussi cinématographique. / Sony

Uncharted : The Lost Legacy prolonge les aventures exotiques du héros Nathan Drake, à la retraite depuis la fin d’Uncharted 4 (2016), mais cette fois avec Chloe Frazer, indépendante et intrépide archéologue indo-australienne déjà croisée dans plusieurs épisodes, en guise de protagoniste principale. Mise en scène brillante, rythme échevelé, « cliffhanger » haletants, dialogues et jeu d’acteur admirables… rarement un épisode de la série aura semblé aussi cinématographique, jusque dans son format plus ramassé qu’à l’accoutumée. Car conçu avec de lourdes contraintes de temps, cet « Uncharted 4,5 » donne en effet parfois l’impression de recycler à tour de bras.

Celui qui est idéal pour s’amuser entre amis

  • « Overcooked ! »

Sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch, 20 euros, à partir de 3 ans.

Dans « Overcooked ! », les joueurs s’improvisent apprentis cuistots. / Team17

Disponible depuis 2016 sur PC et consoles de salon, Overcooked ! bénéficie désormais d’une version Switch comprenant d’office les différentes extensions sorties entre-temps. Jeu convivial par excellence, Overcooked ! charge quatre joueurs de s’improviser apprentis cuistots et de composer burgers, fish and chips et autres soupes en fonction des commandes. L’astuce : les cuisines ressemblent à autant d’épreuves de l’ancienne émission de télévision « Intervilles », avec plans de travail mouvants, sol glissant ou (et même à « Intervilles », ils se font rares), précipices pleins de lave. Obligés de coopérer, les joueurs devraient logiquement se crier dessus, un peu, mais surtout rire, beaucoup.

Celui qui tape fort

  • « Splatoon 2 »

Sur Switch, 45 euros, à partir de 7 ans.

Sous ses faux airs de simple jeu de pistolet à eau, « Splatoon 2 » révèle une profondeur tactique impressionnante. / Nintendo

Est-ce une partie de paintball, de Counter-Strike, de pistolet à eau, ou bien encore de Call of Duty ? Difficile à dire, tant Splatoon 2 emprunte goulûment au registre très large des jeux de tir par équipe pour les mettre à sa sauce. En l’occurrence, celle de guerres de territoires acharnées entre deux équipes de calamars anthropomorphes équipés d’arrosoirs à peinture. Une sacrée leçon qui, sous ses faux airs de simple jeu de pistolet à eau, révèle une profondeur tactique impressionnante, le tout avec une admirable maîtrise de la montée en difficulté.

Celui qui va vite

  • « Sonic Mania »

Sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch, 20 euros.

« Sonic Mania » marque le retour de Sonic dans des aventures à l’ancienne. / Sega

Cela fait plus de vingt ans que les amoureux du hérisson le plus rapide du monde attendaient ça : le retour de Sonic dans des aventures à l’ancienne, comme au bon vieux temps de la Mega Drive. Pari réussi pour Sonic Mania, qui, outre l’esthétique des épisodes 16 bits, en a surtout compris l’esprit. En truffant ses niveaux de trouvailles, de clins d’œil et de passages secrets, il renoue avec le plaisir de l’exploration typique des épisodes d’antan, et que les volets 3D avaient avec le temps totalement occultés.

Celui qui saute haut

  • « The End Is Nigh »

Sur PC, 15 euros.

The End Is Nigh! (teaser trailer)
Durée : 01:46

Surprise : alors que se multiplient les come-back de héros déchus (Bubsy, Mr Nutz, et les mauvaises langues citeraient même Sonic), c’est un nouveau venu qui est la star du meilleur jeu de plate-forme de ces dernières années. Ash est une petite boule de cendre, de suie ou de goudron. On ne sait pas bien. Une seule certitude : son seul ami, dans ce monde postapocalyptique, c’est sa console de jeu vidéo, qui vient malheureusement de rendre l’âme. Alors, dans l’espoir de s’en faire de nouveaux, il se lance à l’assaut du monde. Jeu de plate-forme ultraprécis, soigné, ciselé, il est aussi gratifiant qu’il est exigeant, aussi varié que ses mécaniques sont simples, aussi drôle (on parle d’humour noir) que son univers est sinistre.

Celui qui est plus dur qu’il y paraît

  • « Mario + The Lapins crétins : Kingdom Battle »

Sur Switch, à partir de 7 ans, 50 euros.

« Mario + The Lapins crétins : Kingdom Battle » / Ubisoft

Franchement, qui attendait vraiment la rencontre des univers de Nintendo et d’Ubisoft ? Qui voulait voir Mario équipé d’une sorte d’arme à feu, qui voulait le voir frayer avec les insupportables Lapins crétins ? Surprise : en prenant le parti d’aller là où on l’attendait le moins (du côté du jeu de stratégie), cet attelage improbable s’impose finalement comme une sorte d’évidence, une déclinaison fraîche, maligne et rigolote du vieux principe du jeu d’affrontements tactiques en tour par tour. Attention tout de même : beaucoup moins enfantin qu’il en a l’air, Mario + The Lapins crétins est un jeu assez ardu.

Celui qui est plus simple qu’on le pense

  • « Miracle Merchant »

Sur iOS et Android, version d’essai gratuite, version intégrale 2 euros, à partir de 3 ans.

Miracle Merchant Trailer - available on the App Store & Google Play
Durée : 00:42

Miracle Merchant est un petit jeu de cartes qui se joue seul, dans lequel il faut créer des potions en combinant cinq types d’ingrédients (en fait des cartes de couleur) pour satisfaire des clients aux goûts très arrêtés. Très simple à prendre en main, il vaut autant pour l’efficacité de son principe que pour le soin apporté à sa réalisation. Ses graphismes, follement originaux, évoquent simultanément Adventure Time et Joann Sfar, et distillent une ambiance délicieuse renforcée par une bande-son parfaite. Adorable.

Celui qui est beaucoup trop facile

  • « L’Aventure Layton : Katrielle et la Conspiration des millionnaires »

Sur iOS et Android, 18 euros, à partir de 3 ans.

Trailer de L'Aventure Layton / Layton’s Mystery Journey - ENG version
Durée : 04:10

Après avoir fait la joie des possesseurs de Nintendo DS et 3DS, le professeur Layton arrive sur support mobile. Le professeur, ou plutôt sa fille, Katrielle Layton, apprentie détective qui, en compagnie de son assistant et d’un curieux chien qui parle, se lance à la recherche de ses premiers clients. La réalisation est superbe et les personnages très attachants, mais les énigmes, qui devraient pourtant être au cœur du jeu, se font étrangement rares. Pis, elles sont souvent soit trop faciles soit tirées par les cheveux. Les aventures de Katrielle, sinon très séduisantes, manquent un peu de l’astuce et de la malice de celles de son père. Dommage.

Celui qui ressort vingt-trois ans après

  • « Windjammers »

Sur PlayStation 4 et PlayStation Vita, 15 euros, à partir de 3 ans.

« Windjammers » est un jeu de frisbee compétitif. / DotEmu

Windjammers à une tête de (très beau) jeu des années 1990, et c’est normal : sorti sur borne d’arcade et Neo-Geo en 1994, ce jeu de Frisbee compétitif (et oui, pourquoi pas ?) se voit offrir une seconde jeunesse par les Français de DotEmu. Toujours aussi fun, toujours aussi coloré, Windjammers est un classique de la compétition en local, confortablement installé sur son canapé. Et pour la première fois, il est également jouable en ligne – malheureusement, les premiers retours évoquent d’occasionnels problèmes de connexion.

Celui qui n’est toujours pas vraiment sorti

  • « Playerunknow’s Battlegrounds »

Sur PC, 30 euros.

« PLAYERUNKNOWN’S BATTLEGROUNDS ». / Bluehole, Inc.

On aurait pu croire que le phénomène Playerunknow’s Battlegrounds (initialement sorti en mars) allait s’essouffler : il a pourtant encore plus que doublé cet été, passant de 4 millions à 8,5 millions de joueurs en deux mois. Au point que, sur Steam, il rivalise désormais en popularité avec le jusqu’ici indétrônable DotA 2. Le principe de PUBG, comme les joueurs le surnomment affectueusement, est pourtant simplissime : largués sur une île gigantesque, 100 joueurs ont une demi-heure pour abattre leurs concurrents et rester le dernier debout. Déjà disponible mais encore en développement actif, PUBG devrait bénéficier d’une édition définitive à la fin de l’année, toujours sur PC ainsi que sur Xbox One.