L’Argentin Juan Martin del Potro, le 4 septembre, à New York. / CLIVE BRUNSKILL / AFP

Un duel épique. L’Argentin Juan Martin del Potro a réussi à renverser le numéro 8 mondial, l’Autrichien Dominic Thiem, au terme d’un 8e de finale de l’US Open spectaculaire, lundi 4 septembre. Après trois heures et 35 minutes de jeu et cinq sets 1-6, 2-6, 6-1, 7-6 (7/1), 6-4, le Latino-Américain a offert un match d’une rare intensité aux spectateurs d’une édition 2017 du tournoi jusque-là décevante.

Le géant argentin, très populaire à Flushing Meadows depuis son titre en 2009, est revenu de loin : après seulement trois jeux, il a fait appel au médecin et a même songé à jeter l’éponge. « Je suis malade depuis deux jours, mais j’ai bien fait de ne pas abandonner », a-t-il expliqué, sans rentrer plus dans les détails. « Je n’oublierai jamais ce match », a lancé Del Potro en espagnol au public.

« C’est frustrant, cela fait mal de perdre un tel match, mais en même temps, je n’ai pas grand-chose à me reprocher », a assuré, de son côté Thiem, déjà éliminé à ce stade de la compétition lors de l’US Open 2016 par Del Potro. « C’était un match super à disputer dans une ambiance géniale, le public était très respectueux et ce n’est pas lui qui a décidé de l’issue de ce match. »

En quête d’un 20e titre en Grand Chelem

Le prochain adversaire de l’Argentin n’est autre que le grand favori, Roger Federer, dont le 8e de finale disputé sur l’Arthur Ashe Stadium et remporté face à l’Allemand Philipp Kohlschreiber (6-4, 6-2, 7-5) est passé quasiment inaperçu. Même le Suisse, alerté par les réactions du public du Grandstand, s’est tenu informé de l’évolution du score : « Pendant mon break médical” [après le 2e set], j’ai voulu voir où ils en étaient. »

Si son bilan face à Del Potro est largement positif (15 victoires à six), Federer, en quête de son 20e titre du Grand Chelem, garde un souvenir cuisant de la finale de l’US Open 2009 perdue en cinq sets. « C’est génial de retrouver Juan Martin sur le circuit à ce niveau après toutes ses blessures, j’ai hâte de l’affronter », a assuré le natif de Bâle.

L’Argentin d’1,98 m, 28e mondial, se dresse sur la route d’une éventuelle et très attendue demi-finale entre Federer et Nadal, le n° 1 mondial, qui a lui franchi sans encombre l’obstacle de l’Ukrainien Alexandr Dolgopoulov (n° 64), battu 6-2, 6-4, 6-1.

Mais l’Espagnol a refusé d’évoquer la possibilité de retrouver le Suisse dans une demi-finale aux allures de finale, ce qui serait une première à New York.

« J’ai un match à gagner avant cela, je prends très au sérieux mon prochain adversaire », a-t-il assuré, en référence au Russe Andrey Rublev qui, à 19 ans, s’est offert son premier quart de finale en Grand Chelem en dominant le Belge David Goffin (n° 14) : 7-5, 7-6 (7/5), 6-3.