L’ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff, le 31 août à Rio de Janeiro. / APU GOMES / AFP

De nouvelles accusations pour la classe politique brésilienne. Le procureur général a mis en cause, mardi 5 septembre, les anciens présidents Luis Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff. Il estime que ces derniers ont formé une organisation criminelle avec d’autres membres du Parti des travailleurs (PR, gauche) dans le cadre de l’affaire Petrobras.

Rodrigo Janot a ainsi inculpé Lula, Mme Rousseff et six autres personnalités du PT, entre autres chefs d’accusation, de corruption, blanchiment d’argent et formation d’un cartel. Dans un épais document de 230 pages, le procureur accuse directement Lula d’avoir dirigé cette organisation.

Quatre autres dossiers

L’ancien président a déjà été condamné en juillet à neuf ans et demi de prison pour corruption et a fait appel, avec l’intention de briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018.

Lula a été renvoyé devant un tribunal dans quatre autres dossiers liés à l’opération Lava Jato (« Lavage express »), nom donné à l’enquête fédérale qui a mis au jour en 2014 un vaste réseau de corruption impliquant entreprises et partis politiques autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras.