La tempête a frappé le Texas le 25 août, créant des inondations considérables pendant plus d’une semaine. / David J. Phillip / AP

La Chambre des représentants américaine a adopté, mercredi 6 septembre, une première enveloppe d’urgence réclamée par le président Donald Trump, d’un montant de 7,85 milliards de dollars (6,6 milliards d’euros), pour les victimes de la tempête Harvey.

La tempête a frappé le Texas le 25 août, créant des inondations massives pendant plus d’une semaine, notamment dans l’agglomération de Houston, et bouleversant l’ordre du jour de la rentrée politique à Washington.

Dans un rare consensus, les élus de la chambre basse du Congrès ont voté par 419 voix contre 3 en faveur de ces crédits, qui iront principalement à l’Agence fédérale des situations d’urgence, FEMA.

Les trois « non » sont venus d’élus républicains conservateurs, qui se plaignaient que ces dépenses ne soient pas financées par des économies ailleurs dans le budget. Ils sont Justin Amash, Thomas Massie et Andy Biggs.

La FEMA a débloqué 7,4 milliards de dollars pour ce premier plan d’aide et 450 millions de dollars ont été fournis par l’Agence des petites entreprises. Ces fonds ne sont présentés que comme un acompte d’une facture qui pourrait s’élever au fil des mois. Dimanche, le gouvernement de l’Etat du Texas, Greg Abbott, avait estimé le coût des dégâts matériels causés par Harvey entre 150 milliards et 180 milliards de dollars (126 milliards à 152 milliards d’euros).

Débats plus animés à prévoir au Sénat

Cette réactivité tranche avec les longs débats qui avaient suivi l’ouragan Sandy en 2012. Le Nord-Est, qui avait été alors sinistré, est une région majoritairement démocrate, contrairement au Texas, bastion conservateur.

Les débats devraient être moins expéditifs au Sénat, où la majorité républicaine pourrait amender le texte pour lui adjoindre un relèvement de la limite de la dette fédérale américaine, alors qu’une échéance se profile dans les prochaines semaines.

Le chef de file des républicains au Sénat, Mitch McConnell, cherche à lier le plan d’aide pour l’ouragan Harvey à une mesure visant à relever le plafond de la dette, a-t-on appris auprès de collaborateurs au Sénat.

Des conservateurs s’opposent à un relèvement du plafond de la dette « sec », sans contreparties budgétaires, et la minorité démocrate tente de négocier sur l’ampleur de ce relèvement.