Le déficit commercial de la France s’est « très nettement creusé » en juillet pour atteindre 6 milliards d’euros, soit 1,1 milliard de plus qu’en juin, ont annoncé jeudi 7 septembre les Douanes. Sur douze mois, le déficit cumulé de la France atteint 62,5 milliards d’euros, contre 48,3 milliards pour la même période en 2016.

Ce creusement du déficit s’explique par d’importants approvisionnements de la part de l’industrie aéronautique et spatiale. En revanche, deux secteurs enregistrent une amélioration :

  • le secteur automobile dont « le déficit se réduit (…) sous le double effet d’une hausse des livraisons et d’une diminution des achats » ;
  • le secteur de l’énergie où « les approvisionnements en hydrocarbures naturels ont accentué leur repli depuis l’ensemble des fournisseurs ». Mais dans le même temps, les importations de pétrole raffiné « se rétablissent auprès du Moyen-Orient et connaissent une poussée depuis la Chine ».

Fort creusement du déficit en Asie et dans l’Union européenne

Par région, la balance commerciale « se dégrade fortement » vis-à-vis de l’Asie, « avec d’une part des achats en hausse (pétrole raffiné, biens de consommation courante) et, d’autre part, des livraisons d’Airbus moins élevées qu’en juin ».

Même scénario avec l’Union europénne (UE) : en dépit de la bonne tenue des exportations, le déficit se creuse fortement « du fait de l’importance des achats des industries aéronautique et spatiale ».
En revanche, le solde s’améliore avec l’Europe hors UE (moindres achats et hausse des ventes).

Avec l’Amérique, la détérioration est « mesurée », « la hausse des achats de turboréacteurs étant en partie compensée par des livraisons d’avions (Airbus et avions d’affaires), de produits chimiques et par la vente d’une sculpture ».