Tombeur de Juan Manuel del Potro, Rafael Nadal n’est plus qu’à une victoire de son troisième titre à New York. / MIKE SEGAR / REUTERS

C’est un peu l’histoire de sa carrière. Quand tout le monde de Roger Federer, Rafael Nadal n’est jamais très loin. Vendredi 8 septembre, il s’est qualifié pour la finale de l’US Open en dominant Juan Manuel del Potro (4-6, 6-0, 6-3, 6-2), qui avait fait tomber le Suisse au tour précédent.

Federer, vainqueur de l’Open d’Australie et de Wimbledon cette saison, a bluffé tous les spécialistes, épatés par son niveau de jeu à un âge (36 ans) où la plupart des tennismen ont rangé les raquettes. Mais l’Espagnol de 31 ans, qui a remporté son dixième Roland Garros en juin dernier, a lui aussi l’occasion de réaliser un doublé spectaculaire à New York. Dimanche, il pourrait gagner son 16e tournoi majeur et se rapprocher du record détenu par son meilleur ennemi (19).

Comme Rafael Nadal, Tiger Woods détient le deuxième meilleur bilan de son sport (golf) en Grand Chelem. / Robert Deutsch / USA Today Sports

Kevin Anderson, invité surprise

Mis en difficulté par l’Argentin dans le premier set, le « Taureau de Manacor », victorieux dans le Queen’s en 2010 et en 2013, a retrouvé ses habitudes de rouleau compresseur sous les yeux d’un spectateur de choix, Tiger Woods.

« C’est la première fois qu’il me domine aussi nettement, mais aussi c’est la première fois que je l’affronte avec un aussi mauvais revers », a regretté del Potro. « Là, je suis furieux d’avoir perdu comme ça, mais peut être que dans deux jours je serais heureux et satisfait de ma performance d’ensemble. »

L’adversaire de Nadal dimanche s’appelle donc Kevin Anderson. Pas le nom le plus ronflant du circuit mais sa présence à ce stade est déjà historique. Le Sud-Africain est le tennisman le plus grand (2 m 03) et le moins bien classé (32e mondial) à atteindre la finale à Flushing Meadows. Installé aux Etats-Unis à 18 ans et passé par le système universitaire américain, Anderson peut devenir le premier Sud-Africain à gagner un tournoi majeur depuis Johan Kriek.

Kevin Anderson, 2 m 03, est le plus grand joueur à se qualifier pour une finale de l’US open. / Abbie Parr / AFP

Pour en arriver là, il a dû battre l’autre surprise du dernier carré, l’Espagnol Pablo Carreno Busta, 19e mondial. Anderson a eu besoin de 2 heures et 49 minutes, de 22 aces et de quatre sets (4-6, 7-5, 6-3, 6-4) pour dominer un joueur qui n’avait pas perdu une manche jusqu’ici.

« Je suis au septième ciel, il y a neuf mois on m’a dit que je devais me faire opérer d’une hanche et maintenant, je suis en finale dans l’un des plus grands tournois du monde », s’est réjoui Anderson, dont le meilleur résultat en Grand Chelem était jusqu’ici un quart de finale à New York en 2015.