Gérard Collomb le 6 septembre à l’Elysée. / LUDOVIC MARIN / AFP

Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb souhaite « pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé » lorsque celui exerce des missions de sécurité, explique-t-il dans un entretien au Parisien de dimanche 10 septembre.

La mesure, qui devrait prendre place dans le projet de loi antiterroriste qui doit être examiné par les députés en octobre, « concernera les policiers, les gendarmes, les militaires, les douaniers et le personnel pénitentiaire », explique le ministre.

« Marges de manœuvre faibles »

« Jusqu’ici, quand nous découvrons qu’un agent s’est radicalisé, nos marges de manœuvre sont très faibles », déplore-t-il, particulièrement « avec les fonctionnaires et les militaires les plus engagés dans le domaine de la sécurité ». « Il faut pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé lorsqu’il exerce des missions de souveraineté ou un métier en lien avec la sécurité », insiste M. Collomb.

Interrogé sur le nombre de « profils radicalisés » visés, le ministre précise que « quelques dizaines de situations font l’objet d’un suivi ».

Le projet de loi antiterroriste, adopté mi-juillet au Sénat, doit être examiné en octobre par les députés. Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi une révision de la politique de prévention de la radicalisation avec l’adoption « d’ici la fin de l’année » d’un plan national.