Les effets négatifs du Brexit sur les candidatures des étudiants européens se font déjà sentir dans les universités britanniques. / TOLGA AKMEN / AFP

Pour la première fois depuis cinq ans, les candidatures des étudiants européens dans les universités britanniques ont chuté de 5 %, relate un article d’ABC News du 8 septembre, et les effets du Brexit pourraient encore plus durement se faire sentir dans les prochaines années. Lors la procédure d’inscription dans le supérieur en vue de la rentrée 2017, 49 250 jeunes issus de l’Union européenne ont postulé, alors qu’ils étaient 51 850 l’an dernier.

Pour contrer le symbole négatif du Brexit, le gouvernement britannique s’est engagé en avril à maintenir des frais de scolarité réduits pour les étudiants européens qui y ont commencé leurs études, ou qui les démarreront à la rentrée 2018, et à les dispenser de visa. Malgré cette promesse, d’autres incertitudes demeurent, comme le fait que ces étudiants pourront ensuite rester et travailler après leurs études au Royaume-Uni.

Autre repoussoir pour les étudiants européens : l’augmentation des frais de scolarité. En parallèle de la mise en œuvre du Brexit, « les frais de scolarité des universités britanniques atteindront 9 250 livres sterling [10 177 euros], et les intérêts des prêts étudiants passeront de 4,6, à 6,1 % » à la rentrée 2017, comme l’annonçait en juillet BBC News. 

Actuellement, les Européens, par leurs seuls frais d’inscription, apportent plus de 400 millions d’euros dans le pays, tandis que les universités britanniques reçoivent 550 millions d’euros de Bruxelles.