Une affiche sur laquelle on peut lire « Oui à l’indépendance du Kurdistan » dans une rue de Kirkouk, en Irak, le 10 septembre 2017. / AKO RASHEED / REUTERS

Le Parlement fédéral irakien a annoncé mardi 12 septembre avoir voté contre la tenue du référendum sur l’indépendance prévu le 25 septembre au Kurdistan irakien, suscitant aussitôt le retrait en signe de protestation de ses membres kurdes.

Le chef du Parlement, Salim Al-Joubouri, a estimé que ce vote visait à maintenir « l’unité du territoire et du peuple irakien ». Ce vote, a-t-il encore précisé, « impose au premier ministre de prendre toutes les mesures pour protéger l’unité de l’Irak et d’entamer un dialogue sérieux » avec les autorités de la région autonome.

Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, avait annoncé le 7 juin la tenue d’un référendum d’autodétermination, le 25 septembre. Autonome depuis 1991, la province aspire à l’indépendance depuis des dizaines d’années. Mais la dégradation de la situation sécuritaire, avec la montée en puissance de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), a accéléré ce souhait.

Dans le nord de l’Irak, les combattants du Kurdistan irakien – ou peshmergas (le mot signifie « combattant » en kurde) – se sont inscrits en icônes de la lutte contre l’EI. L’offensive des djihadistes a permis aux Kurdes de prendre le contrôle de secteurs qu’ils souhaitaient intégrer à leur région autonome mais que Bagdad leur refusait, au premier rang desquels la ville multiethnique et pétrolière de Kirkouk.