La première ministre norvégienne, Erna Solberg. / Heiko Junge / AP

La droite a remporté les législatives de justesse lundi 11 septembre en Norvège, permettant à la cheffe du gouvernement Erna Solberg d’être la première conservatrice en plus de 30 ans à rempiler dans le riche pays nordique.

Après décompte de 93,2% des suffrages, la coalition sortante regroupant conservateurs et populistes du parti du Progrès (anti-immigration) était créditée, conjointement avec ses alliés démocrates-chrétiens et libéraux, d’une courte majorité de 89 sièges sur les 169 que compte le Parlement.

« Nous devons rester prudents mais il semble que l’on aura une majorité non-socialiste », a déclaré la première ministre aux militants avant un lâcher de cotillons. « Nos solutions ont fonctionné. Nous avons créé des emplois », a-t-elle ajouté.

Le candidat travailliste, Jonas Gahr Stoere, a reconnu lundi soir que la victoire de la Première ministre sortante était en vue, après dépouillement de 89% des bulletins. « On dirait que nous n’allons pas remplacer le gouvernement actuel », a-t-il déclaré devant ses partisans. « C’est une grande déception », a-t-il ajouté.

Un succès inédit pour les conservateurs

Après décompte de 93,2% des suffrages, la coalition sortante regroupant conservateurs et populistes du parti du Progrès (anti-immigration) était créditée, conjointement avec ses alliés démocrates-chrétiens et libéraux, d’une courte majorité de 89 sièges sur les 169 que compte le Parlement. Les projections de la chaîne TV2 accordent 91 élus aux partis du gouvernement et à leurs alliés.

Ce succès constitue une première en Norvège où jamais un gouvernement conservateur n’est parvenu à se maintenir plus d’un mandat depuis 1985.

Les conservateurs sont favorables à une réduction des impôts pour soutenir la croissance tandis que les travaillistes estiment qu’une hausse des prélèvements obligatoires est indispensable pour garantir la qualité des services publics.

Ces résultats pourraient avoir des conséquences sur l’avenir de la production nationale de pétrole car les Libéraux, force d’appoint dans la coalition gouvernementale, sont opposés aux prospections d’hydrocarbures dans l’Arctique.

Le poids décisif du pétrole

Les enquêtes d’opinion ont longtemps prédit une victoire des travaillistes et des leurs alliés mais le gouvernement a finalement profité d’un regain de popularité à mesure que s’inversait la courbe des prix du pétrole orientés à la baisse.

Le taux chômage qui avait atteint son plus haut niveau depuis vingt ans avec 5% est retombé à 4,3% tandis que l’indice de confiance des consommateurs s’établissait au plus haut depuis dix ans. Le fonds souverain du pays est doté de 1.000 milliards de dollars, soit le plus important du monde.