Une réfugiée épuisée à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh. / DANISH SIDDIQUI / REUTERS

Le dernier bilan des Nations unies, mardi 12 septembre, porte à 370 000 le nombre de Rohingya ayant fui la Birmanie pour le Bangladesh voisin, afin d’échapper aux persécutions qui se sont accentuées depuis la fin d’août.

A la demande du Royaume-Uni et de la Suède, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a décidé de se réunir mercredi pour évoquer cette crise, malgré la résistance de la Chine, principale partenaire économique de la Birmanie. « Nous pensons que la communauté internationale devrait soutenir les efforts de la Birmanie pour préserver la stabilité de son développement national », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois.

Afflux de réfugiés

Le haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, a estimé lundi que « la situation semble être un exemple classique de nettoyage ethnique ».

Cette nouvelle flambée de violences, dans une région souvent en proie aux troubles, a commencé avec des attaques de rebelles rohingya contre la police birmane, qui ont déclenché une répression de l’armée. Bilan : plus de 400 morts, la plupart rohingya, selon l’armée, l’ONU évoquant plus de 1 000 personnes tuées.

A la frontière birmano-bangladaise, les organisations internationales peinent à prendre en charge l’afflux de réfugiés : malades, blessés pour certains, affaiblis et affamés, ils arrivent complètement démunis dans une zone où les camps sont déjà surpeuplés.