C’est un véritable florilège de mouvements qui est né à droite depuis quelques semaines. Après Valérie Pécresse, Daniel Fasquelle ou Guillaume Peltier, c’est désormais le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a annoncé mardi 12 septembre la création d’un nouveau « mouvement d’élus locaux », se situant « entre Les Républicains (…) et une droite macroniste », dans une interview accordée au Figaro.

« Nous lançons, après les sénatoriales [du 24 septembre], pour ne pas interférer dans cette élection, un mouvement d’élus locaux qui veulent se placer au-dessus de la mêlée », a déclaré l’édile dans une interview publiée mardi soir sur le site du quotidien.

« Il y a un comité de membres fondateurs d’une cinquantaine d’élus qui illustre la France dans sa diversité. Certains maires restent attachés aux Républicains, d’autres à La République en marche, d’autres encore sont liés aux “constructifs” », a précisé Christian Estrosi.

Risque que LR « ne représente plus la droite »

« Aujourd’hui, il y a un vide énorme entre Les Républicains qui se sont profondément radicalisés et une droite macroniste, a déclaré le maire de Nice. Je suis toujours membre des Républicains. Mais je n’y trouve plus ce qui a constitué le fondement de mon engagement politique, le gaullisme. »

Christian Estrosi, qui a d’ores et déjà annoncé qu’il ne voterait pas à l’élection, en décembre, pour la présidence des Républicains, n’a pas fait l’économie de critiques envers son parti. « Si, à l’arrivée, il s’agit de continuer à concurrencer le Front national, à faire de la surenchère et à multiplier les coups de menton, il est évident que ce n’est plus au sein des Républicains que la droite française serait représentée », a-t-il assené.

Laurent Wauquiez part favori pour l’élection de décembre qui oppose, pour l’heure, six candidats. Mais sa ligne très droitière suscite les critiques, voire les prises de distance. Dimanche, Valérie Pécresse avait déjà lancé dimanche le mouvement Libres ! pour se démarquer de sa position, souvent accusée d’être trop proche du Front national.