Dans le cadre de cette journée d’action, des manifestants ont rencontré mercredi des députés au Parlement de Westminster, où a lieu actuellement l’examen du projet de loi d’abrogation du droit européen. / TOLGA AKMEN / AFP

Des centaines de citoyens européens résidant au Royaume-Uni ont mené, mercredi 13 septembre, une journée d’action à Londres pour défendre leurs droits post-Brexit, rejoints par des Britanniques vivant dans d’autres pays de l’Union européenne (UE).

Ils demandent le « maintien » après le Brexit, « des mêmes droits » dont ils jouissent actuellement, explique Nicolas Hatton, cofondateur du groupe de pression The3million, représentant les immigrés européens au Royaume-Uni.

Ce dernier estime par ailleurs que la question de ces droits devrait être « isolée » du reste des négociations entre Londres et Bruxelles, pour éviter une impasse en cas d’absence d’accord sur la sortie de l’UE.

Rencontre avec des députés

« L’objectif de cette journée est d’expliquer quels sont nos problèmes, en particulier pour les Britanniques qui vivent dans l’UE », a déclaré de son côté la présidente du groupe de pression British in Europe, Jane Golding.

« De manière compréhensible, les citoyens européens du Royaume-Uni sont bien plus visibles et les gens sont davantage au courant de leur situation », a ajouté l’avocate britannique, qui vit en Allemagne.

Dans le cadre de cette journée d’action, des manifestants ont rencontré mercredi des députés au Parlement de Westminster, où a lieu actuellement l’examen du projet de loi d’abrogation du droit européen.

Quatre million de personnes concernées

Le sort de plus de 3 millions de ressortissants européens installés au Royaume-Uni, et de plus d’un million de Britanniques expatriés dans l’UE, fait partie des grandes incertitudes liées au Brexit, et constitue une des priorités des négociations entre Londres et l’Union européenne.

A la fin de juin, le gouvernement de Theresa May a mis sur la table une série de propositions, avec notamment un statut de résident permanent sous condition, mais qui n’a satisfait ni les principaux intéressés ni Bruxelles.

Quant aux citoyens européens désirant s’installer dans le pays après le Brexit, ils pourraient avoir à demander d’abord un permis de séjour de deux ans, selon un document officiel publié par le Guardian la semaine dernière.

La prochaine session de négociations sur les termes du Brexit aura lieu le 25 septembre. La dernière session, à la fin du mois d’août, s’était achevée sans progrès notable.