Manifestation contre la réforme du code du travail à Paris le 12 septembre. / JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Au lendemain de la première journée de mobilisation contre la réforme du code du travail par ordonnances, les fédérations CGT et FO des transports appellent, mercredi 13 septembre, le secteur routier à la grève reconductible à partir du 25 septembre.

« Bien évidemment » les dépôts de carburants seront une cible, « ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l’économie française », a précisé Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération CGT-Transports, lors d’une conférence de presse.

Muriel Pénicaud ne veut « pas reculer »

De son côté, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a déclaré que le gouvernement n’allait « pas reculer » sur la réforme. « C’est le fruit d’une annonce de campagne d’Emmanuel Macron, qui est devenu président. Nous mettons en œuvre ce que les Français nous demandent de faire, donc on ne va pas reculer », a-t-elle défendu sur RMC et BFM-TV. Cette loi « va contribuer à faire reculer le chômage de masse », a-t-elle encore déclaré. « Elle ne peut pas le faire reculer à elle seule. Le droit du travail c’est pas une baguette magique par rapport au chômage, mais c’est indispensable », a-t-elle toutefois reconnu.

La mobilisation organisée par la CGT aurait rassemblé « près de 500 000 » personnes, selon une nouvelle estimation des organisateurs, qui avançaient mardi le chiffre de 400 000. La police a, elle, comptabilisé 223 000 manifestants. C’est comparable à la première manifestation anti-loi travail, le 9 mars 2016, qui avait rassemblé 224 000 personnes selon l’intérieur, 450 000 pour la CGT.