Le nombre de morts sur les routes a baissé de 1,7 % en août par rapport à août 2016, mais il reste en hausse de 1,5 % sur les douze derniers mois, a annoncé, jeudi 14 septembre, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

En août, 296 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine, soit cinq de moins qu’un an plus tôt. « Ce bilan s’accompagne cependant d’une hausse des autres facteurs de l’accidentalité routière », a noté l’ONISR. En effet, le nombre d’accidents corporels a augmenté de 3,8 %, avec 160 accidents de plus qu’en août 2016, et celui des blessés s’est accru de 1,6 %, soit 36 personnes de plus qu’en 2016.

Ces chiffres sont communiqués après l’annonce du président Emmanuel Macron, début septembre, d’un nouveau plan pour tenter d’enrayer la hausse persistante de la mortalité routière.

Trois années de hausse consécutives

Entre septembre 2016 et août 2017, 3 522 personnes ont été tuées, soit 1,5 % de plus qu’en 2015-2016. On dénombre également 28 139 blessées et hospitalisées (+ 4,6 %). L’ONISR a par ailleurs constaté une hausse de 4,1 % du nombre d’accidents, qui s’établit à 59 154 accidents sur les douze derniers mois.

Exception faite des cyclomotoristes, toutes les catégories d’usagers sont touchées par cette hausse : l’augmentation de 17 % pour les cyclistes, 8 % pour les motocyclistes, 7 % pour les piétons et 3 % pour les automobilistes.

En 2012, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, avait fixé comme objectif le passage sous la barre des 2 000 morts en 2020. Mais, avec 3 477 tués, la France a connu en 2016 sa troisième année d’augmentation d’affilée de la mortalité routière, une première depuis 1972.