Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire, après le dépôt de dizaines de plaintes de malades de la thyroïde, dénonçant les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox. / DAMIEN MEYER / AFP

La justice a ouvert une enquête confiée à des magistrats marseillais, suite aux multiples plaintes de malades de la thyroïde dénonçant les effets secondaires d’une nouvelle formule du Levothyrox, a appris l’AFP vendredi 15 septembre de source judiciaire.

Le siège français du laboratoire allemand Merck, qui produit ce médicament vendu à plus de trois millions de patients français, se trouve à Lyon, dans la zone de compétence du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. Face au tollé suscité par la nouvelle formule de son médicament, le groupe a par ailleurs annoncé vendredi que l’ancienne formule du traitement serait disponible d’ici 15 jours dans toutes les pharmacies.

« Mise en danger de la vie d’autrui » et « tromperie »

« Il faut que la vérité éclate, et que toutes les responsabilités pénales puissent être envisagées, et seule une enquête judiciaire le permettra », s’est félicité Me David-Olivier Kaminski, un avocat qui a déjà déposé 12 plaintes au nom d’utilisatrices de Levothyrox, et en prépare plusieurs dizaines d’autres.

L’avocat a porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « tromperie », demandant à la justice de se pencher sur la responsabilité de l’ancienne ministre socialiste de la santé, Marisol Touraine, de l’Agence nationale de sécurité du médicament, et du laboratoire.