Un homme armé d’un couteau a attaqué un militaire de l’opération « Sentinelle » en patrouille à la station de métro Châtelet, à Paris, vendredi 15 septembre vers 6 h 30, sans faire de blessé, selon la préfecture de police.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’assaillant, rapidement maîtrisé par le militaire, aurait tenu des propos faisant référence à Allah, a précisé une source policière. L’individu n’était pas connu des services de police, a ajouté une autre source policière. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire.

C’est la septième attaque contre des militaires de la force « Sentinelle », mise en place dans le cadre du plan Vigipirate après les attentats de janvier 2015. La dernière en date a fait six blessés parmi un groupe de militaires percutés le 9 août par une voiture à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Redéploiement du dispositif pour gagner en mobilité

« L’homme a été maîtrisé, c’est la preuve du professionnalisme et de l’efficacité des soldats de “Sentinelle” dans cette mission de protection, a réagi la ministre des armées, Florence Parly, sur Europe 1. Nous n’en savons pas plus sur les intentions de l’agresseur, qui a été arrêté. Cette nouvelle attaque légitime pleinement ce que nous voulons faire, c’est-à-dire rendre ce dispositif encore plus imprévisible, encore plus indécelable pour les agresseurs potentiels », a-t-elle poursuivi.

Face aux attaques visant régulièrement des militaires de l’opération « Sentinelle », le gouvernement a annoncé jeudi une « évolution » du dispositif, qui mobilise 7 000 militaires et 10 000 en cas de crise, mais « il ne s’agit évidemment pas de [le] réduire », a affirmé le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, lors du compte rendu du conseil des ministres.

« Nous voulons le redéployer pour faire mieux face à la menace que nous rencontrons aujourd’hui », changer son mode d’organisation afin de gagner en mobilité, a-t-il détaillé.