Le premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, le 15 septembre. / TORU HANAI / REUTERS

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, envisage de dissoudre la chambre basse du parlement et de convoquer des élections législatives anticipées d’ici à la fin de l’année, ont affirmé dimanche 17 septembre plusieurs médias nippons citant des sources proches.

« Selon des personnes de la majorité, le Premier ministre s’est entretenu avec le président du parti Komeito (membre de la coalition au pouvoir) et lui a indiqué qu’il n’excluait pas une dissolution » au cours de la session extraordinaire du Parlement qui doit débuter le 28 septembre, a expliqué la chaîne de télévision publique NHK.

La chaîne privée Nippon TV et plusieurs journaux donnent une information similaire.

Scandales et désertions

Ce faisant, M. Abe provoquerait un scrutin national un an avant le terme du mandat des députés, profitant du fait que l’opposition n’est pas en ordre de marche, la principale formation, le Parti démocrate venant de changer de président et faisant face à des désertions et à des scandales.

Le chef du gouvernement depuis fin 2012 couperait aussi l’herbe sous le pied de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, à qui sont prêtées des ambitions nationales via l’extension du mouvement Tomin First (« les citoyens de la capitale d’abord ») qu’elle a créé pour le récent scrutin de renouvellement de l’assemblée du Tokyo, remporté haut la main au détriment du Parti Libéral-Démocrate (PLD) présidé par M. Abe.

Un temps en chute libre dans les sondages d’opinion, à cause de plusieurs scandales et soupçons de favoritisme envers des amis, la cote de popularité du gouvernement Abe se redresse ces derniers jours, notamment du fait de ses prises de position envers la menace nord-coréenne croissante.

M. Abe avait déjà provoqué des élections législatives anticipées fin 2014, s’offrant alors une large victoire à un scrutin transformé en référendum pour ou contre sa politique de relance économique abenomics.