La compagnie aérienne irlandaise a annoncé vendredi 15 septembre la suppression de 40 à 50 vols par jour pendant six semaines jusqu’à la fin octobre, soit 1 680 à 2 100 vols, en justifiant ce choix par une volonté d’améliorer sa ponctualité, tombée sous la barre des 80 %.

Le directeur général de Ryanair, Michael O’Leary, a annoncé lundi 18 septembre que la série d’annulations décidée par la compagnie allait occasionner un impact immédiat de 25 millions d’euros sur ses comptes.

« Nous prévoyons un impact allant jusqu’à 5 millions d’euros sur notre rentabilité dans les six semaines à venir. Et nous tablons sur une somme maximale de 20 millions d’euros pour les indemnisations » payées aux voyageurs, a expliqué M. O’Leary lors d’une conférence de presse à Dublin.

« Nous nous sommes plantés »

L’entreprise a depuis reconnu que ces annulations étaient la conséquence d’une mauvaise gestion de ses forces. « Nous nous sommes plantés dans l’organisation des vacances de nos pilotes et nous travaillons dur pour revenir à la normale », a reconnu depuis le directeur marketing du groupe, Kenny Jacobs, promettant « l’envoi d’informations régulières aux clients et la publication de nouvelles sur le site internet ».

Lundi, en début d’après-midi, Ryanair a assuré qu’elle communiquerait d’ici à mardi la liste complète de ses annulations. Sur son site internet, Ryanair explique aux passagers concernés qu’ils peuvent soit réserver un autre vol gratuitement, soit se faire rembourser le billet acheté. La régulation européenne prévoit aussi une indemnisation des personnes victimes de ces annulations.

Dans l’immédiat toutefois, nombre de clients cherchent avant tout à savoir si leur vol est maintenu. Car la compagnie n’a pour l’instant rendu public qu’une liste d’annulations jusqu’au 20 septembre.

La commissaire européenne chargée des transports, Violeta Bulc, a dit que Bruxelles était « en contact » avec les responsables de Ryanair et attendait « qu’ils respectent pleinement » les droits des voyageurs européens.