Le camp de Grande-Synthe, le 3 mars 2017. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Entre 350 et 400 personnes vivotaient là. Le campement sauvage du Puythouck à Grande-Synthe (Nord), où vivent plusieurs centaines de migrants, était en cours d’évacuation par les forces de l’ordre, mardi 19 septembre.

« Une opération de police est en cours », a déclaré, de son côté, la préfecture du Nord, sans plus de précision. Environ 200 CRS et policiers étaient mobilisés pour cette évacuation, a précisé la source policière.

A proximité de Grande-Synthe, le trafic sur l’A16 était perturbé en raison de la présence sur la voie de migrants, qui tentaient de fuir l’opération d’évacuation, a rapporté la source policière. Selon une bénévole d’Emmaüs à Grande-Synthe, la police a encerclé le campement et fermé le secteur, laissant les associatifs à l’extérieur.

Les associations « s’attendaient » à une telle opération

Claire Millot de l’association Salam a souligné que les associations « s’attendaient » à une telle opération après la rencontre entre le maire de la commune, Damien Carême, et le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, lundi.

Sur place, les migrants « sont entre 350 et 400 aujourd’hui à Grande-Synthe, la situation climatique se dégrade, au dernier comptage de mes services il y avait 56 enfants présents, une quarantaine de femmes, moi, je ne laisse pas perdurer cette situation plus longtemps », avait déclaré M. Carême avant cette réunion.

Une douzaine de bus ont été affrétés pour emporter les migrants vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO), a précisé Claire Millot.

Selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), « l’opération a été préparée en amont ». « Plus de 400 hébergements ont été dégagés dans les CAO pour les mises à l’abri. »

Lundi, le campement de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) a été démantelé et 85 de ses occupants ont été dirigés vers des centres d’accueil du département.