Benjamin Griveaux, le  secrétaire d’Etat à l’économie, reçoit les représentants des salariés de Nokia, au ministère des finances, à Paris,  le 17  septembre. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Victoire provisoire pour les salariés de Nokia. Mardi 19 septembre, Thierry Boisnon, le patron de Nokia France, a annoncé au secrétaire d’Etat à l’économie, Benjamin Griveaux, qu’il avait été décidé de suspendre provisoirement le plan social jusqu’au 2 octobre.

« Je présiderai un comité de suivi le 2 octobre avec les partenaires sociaux et la direction afin que Nokia puisse nous faire la démonstration d’un plan d’embauches qui permettra d’atteindre 2 330 personnes fin 2017 et 2 500 fin 2018 », a indiqué Benjamin Griveaux, au sortir de la réunion à Bercy. Le secrétaire d’Etat souhaite ensuite avoir des points d’étape mensuels.

« Le compte n’y est pas »

Nokia avait décidé d’un nouveau plan social portant sur 597 postes dans les fonctions supports, et l’avait présenté dans le détail lundi 18 septembre aux syndicats. Sans s’exprimer sur la légitimité de ce plan, Benjamin Griveaux a rappelé que Nokia devait d’abord respecter l’engagement pris au moment du rachat d’Alcatel il y a deux ans. « Le compte n’y est pas », a-t-il dit. Ainsi, il manquerait à l’entreprise entre 100 et 150 postes pour atteindre son objectif annuel. Nokia se serait également engagé à ce qu’il n’y ait pas de départs avant début 2018, afin de maintenir les effectifs à 4 200 salariés.

Pour les syndicats, la pilule reste amère. Ces derniers ont rappelé les promesses de Michel Combes, ex-patron, actuellement à la tête de SFR, qui a touché un parachute doré de 7,9 millions d’euros. L’ancien directeur ­général d’Alcatel, aujourd’hui à la tête de SFR, assurait que l’opération créerait des emplois.