Laurent Wauquiez s’est de nouveau défendu de toute irrégularité. « Tous mes droits à la retraite ont été acquis par des cotisations que j’ai payées. Je n’ai cherché à rien cacher puisque ma situation a même été publiée au “Journal officiel”. » / BRUNO AMSELLEM / DIVERGENCE POUR LE MONDE

Laurent Wauquiez, favori pour l’élection à la présidence des Républicains, a annoncé, mercredi 20 septembre, sa décision de se mettre en disponibilité de la fonction publique et de renoncer à ses avantages en matière de retraite.

Le président LR de la région Auvergne - Rhône-Alpes est sous le feu des critiques, dans son camp et de la part d’élus de gauche, pour avoir cumulé treize ans de droits à la retraite depuis son détachement du Conseil d’Etat en 2004, afin de mener sa carrière politique, une information du site Lyon Capitale. Cette position, légale, lui permet de conserver son avancement et de cumuler des points de retraite, en tant que maître des requêtes.

Concédant « une erreur » et comprenant que cet avantage « puisse choquer », l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a annoncé sur BFM-TV et RMC Info qu’il avait décidé « de mettre fin à tout avantage () dans les cotisations de retraite. » « Je mets fin à mon détachement et je me mets en disponibilité de la fonction publique et du juge administratif que je suis », a-t-il ajouté.

Laurent Wauquiez s’est de nouveau défendu de toute irrégularité. « Tous mes droits à la retraite ont été acquis par des cotisations que j’ai payées. Je n’ai cherché à rien cacher puisque ma situation a même été publiée au Journal officiel », a-t-il déclaré.

« La situation qui est la mienne est la simple application de la loi, c’est la situation en France de très nombreux élus locaux », a-t-il poursuivi. « Je m’applique à moi-même une exigence que peu d’élus locaux aujourd’hui en France s’appliquent. »

Pas de démission

Laurent Wauquiez ne démissionne pas pour autant de la fonction publique, comme ont pu le faire chez LR Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet. « Je suis contre les élus professionnels, contre ceux qui ne vivent que de la politique », a-t-il plaidé. « J’ai eu un métier avant comme juge administratif et j’aurai un métier après. J’ai 42 ans, je n’ai aucune intention de faire de la politique toute ma vie et je ne veux pas dépendre de mes mandats. Quand vous avez un médecin qui est élu, vous ne lui demandez pas de renoncer à son serment d’Hippocrate », a-t-il encore justifié.