La Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO) du transport routier ont maintenu mercredi 20 septembre leur appel à la grève à partir du 25 septembre et souhaité une « mobilisation massive » dans d’autres secteurs pour lutter contre la réforme du code du travail, à l’issue d’une réunion au ministère des transports qualifiée d’« échec ».

« On comptait sortir avec quelque chose, ce n’est pas le cas », a commenté devant la presse Patrice Clos, secrétaire général de FO-Transports, selon lequel le ministère a « dit non » à une autre réunion d’ici à dimanche. Par conséquent « on maintient le mouvement et on veut l’étendre aux déchets, transports de voyageurs, transports urbains », a-t-il ajouté.

« C’est un échec, nous ressortons plus déterminés que jamais », « aucune réponse concrète » n’a été apportée pour apaiser les craintes des routiers et « nous appelons à une mobilisation massive (…) dans tous les secteurs d’activité », a pour sa part déclaré Jérôme Vérité, le secrétaire général de la CGT-Transports.

Reçus lundi par Mme Pénicaud

Pour les deux syndicats les ordonnances vont marquer « un recul social sans précédent » dans ce secteur où les PME sont nombreuses, notamment parce que les primes pouvant être à l’avenir négociées entreprise par entreprise, ils voient là un risque de « dumping social ».

Lundi, une délégation de routiers syndiqués Confédération française démocratique du travail (CFDT) et Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), syndicats d’ouvriers parmi les plus modérés, a été reçue par le cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, alors que les syndicats s’opposent au projet de réforme par ordonnances du code du travail, et que certains demandent à en sortir la branche.

Mme Pénicaud a affirmé que le gouvernement était prêt à examiner « les spécificités » du métier des routiers. Selon les fédérations syndicales reçues lundi par son cabinet, « une réponse » devait être apportée « avant la fin de la semaine ».