L’exécutif séparatiste de Catalogne a décidé d’organiser coûte que coûte un référendum d’autodétermination, le 1er octobre. / Emilio Morenatti / AP

La tension entre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy et l’exécutif séparatiste de Catalogne ne retombe pas.

La garde civile a arrêté, mercredi 20 septembre, Josep Maria Jove qui est secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne. La garde civile perquisitionnait parallèlement plusieurs départements de l’exécutif de la Catalogne à Barcelone. « La police militaire espagnole est entrée dans les bureaux du gouvernement de Catalogne », a annoncé un porte-parole de la Generalitat (exécutif catalan) en évoquant les départements des affaires économiques, extérieures et de la présidence.

Série de perquisitions

L’exécutif séparatiste de Catalogne ayant décidé d’organiser coûte que coûte un référendum d’autodétermination le 1er octobre, ignorant son interdiction par la Cour constitutionnelle, Madrid a décidé de mener des enquêtes tous azimuts pour empêcher l’organisation d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice.

Ces perquisitions interviennent alors que les opérations de police se sont intensifiées depuis le week-end, avec la multiplication de saisies de matériel électoral, notamment des affiches et de la propagande électorale.

Mardi, la garde civile s’est félicitée d’avoir saisi 45 000 convocations destinées aux assesseurs des bureaux de vote qui doivent être en place pour le référendum prévu le 1er octobre et jugé anticonstitutionnel par la Cour constitutionnelle. Selon un communiqué diffusé mardi soir, cela représente « 80 % des convocations nécessaires » pour doter les bureaux des assesseurs nécessaires. Ces saisies sont intervenues dans plusieurs locaux de l’entreprise de courrier privé Unipost, a précisé la garde civile.

Les séparatistes sont majoritaires en sièges au Parlement régional depuis septembre 2015. Mais la société catalane est très partagée sur la question de l’indépendance, selon les sondages. Aux élections régionales en 2015, les indépendantistes avaient obtenu 47,6 % des suffrages et le camp soutenant le maintien en Espagne, 51,28 %.

Plus de 70 % des Catalans souhaitent, cependant, pouvoir s’exprimer à travers un référendum en bonne et due forme, selon tous les sondages.