« Nous allons renforcer notre puissance militaire à des fins dissuasives. Nous allons renforcer nos capacités balistiques. (...) Nous ne demanderons à personne la permission de défendre notre pays », a promis, jeudi, le président iranien. / STEPHANIE KEITH / REUTERS

A l’occasion d’un défilé militaire à Téhéran marquant l’anniversaire de la guerre Irak-Iran en 1980, vendredi, le président Hassan Rohani a lancé un défi à son homologue américaine et annoncé que l’Iran allait renforcer ses capacités balistiques.

« Nous allons renforcer notre puissance militaire à des fins dissuasives. Nous allons renforcer nos capacités balistiques. (…) Nous ne demanderons à personne la permission de défendre notre pays », a promis jeudi le président iranien devant les caméras de la télévision publique.

Citant le responsable du programme aérospatial des gardiens de la révolution, Amirali Hajizadeh, l’agence de presse Tasnim, a ensuite annoncé qu’un nouveau type de missile balistique à têtes multiples d’une portée de 2 000 km avait été mis au point. Téhéran affirme que son programme balistique est uniquement défensif. « Notre puissance militaire (…) n’est pas conçue pour agresser d’autres pays », a martelé M. Rohani.

Les menaces de Trump

Dans un discours très virulent à l’égard de la République islamique, qu’il a qualifiée d’« Etat voyou », Donald Trump a accusé mardi Téhéran de chercher à se doter de « dangereux » missiles. Il a, par ailleurs, menacé de ne pas « certifier » le 15 octobre que l’Iran tient les engagements pris dans le cadre de l’accord de Vienne sur son programme nucléaire, ce qui lui permettrait de s’y soustraire.

Sur un ton plus modéré, le président français, Emmanuel Macron, à l’unisson avec les autres pays européens, a défendu l’application de l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances, mais a affirmé que cet accord n’est pas suffisant et qu’il fallait obliger l’Iran à réduire son programme balistique et limiter ses activités dans la région.